Plus de deux ans après avoir été licenciés arbitrairement, près de 130 000 salariés turcs du secteur public sont toujours en attente de justice et dans l’incertitude quant à leur avenir, indique Amnesty International dans un rapport rendu public jeudi 25 octobre.
Qualifiées de “terroristes” et privées de leur source de revenus, des dizaines de milliers de personnes dont la vie professionnelle et familiale a été détruite attendent toujours d’obtenir justice.
Andrew Gardner, directeur des recherches et de la stratégie sur la Turquie à Amnesty International
Ce document, intitulé Purged beyond return? No remedy for Turkey’s dismissed public sector workers, révèle que des médecins, des policiers, des enseignants, des universitaires et des dizaines de milliers d’autres salariés du secteur public démis de leurs fonctions après avoir été accusés de « liens avec des groupes terroristes » n’ont pas encore été réintégrés ni indemnisés, tandis que la commission créée pour réexaminer les décisions de licenciement est inadaptée aux besoins.