29 juillet 2003 - Le Président du Comité chargé de suivre le régime de sanctions instauré à l’encontre des membres et associés d’Al-Qaida par le Conseil de sécurité, M. Heraldo Munoz (Chili), a présenté ce matin son dernier rapport devant ce dernier. Il a souligné que bien que des victoires aient été remportées contre Al-Qaida, les Etats Membres devaient faire plus d’efforts pour améliorer leur coopération avec le Comité créé en vertu de la résolution 1267 (1999). Les bombes qui ont récemment fait de nombreuses victimes en Arabie saoudite, au Maroc et en Tchétchénie illustrent le besoin de renforcer la coopération internationale contre Al-Qaida, a-t-il dit. Relevant les insuffisances qui existent encore en matière de collaboration et au niveau même des Etats Membres, M. Munoz a constaté qu’un tiers seulement de ces Etats avaient soumis au Comité leurs rapports nationaux d’application du régime de sanctions. Il a demandé aux Etats qui ne l’ont pas encore fait d’honorer leurs obligations en soumettant les informations qui leur sont demandées, selon les directives arrêtées par le Comité, et a indiqué que celui-ci se verrait obligé de rapporter toute insuffisance ou manquement de la part d’un Etat Membre dans son rapport annuel dont la publication est prévue à la fin de cette année. Le Président du Comité créé en vertu de la résolution 1267 s’est ensuite félicité de la collaboration qui s’est établie entre ce Comité et le Comité contre le terrorisme créé par la résolution 1373 (2001) du Conseil de sécurité.
Déclarant que le Comité créé en vertu de la résolution 1267 constitue un élément important de la structure internationale de lutte contre le terrorisme, plusieurs délégations ont insisté sur le fait qu’il faut mettre fin au financement des activités terroristes. Ainsi, le représentant des Etats-Unis, M. John Negroponte, a demandé que les transferts informels de fonds, comme les «Hawalas», soient inscrits sur le programme de travail du Comité. Selon M. Negroponte, les Etats qui refusent de s’acquitter des obligations qui leur incombent dans la lutte antiterroriste devaient être soumis à des pressions contraignantes, car la communauté internationale ne saurait accepter de voir ses efforts minés par l’intransigeance de quelques-uns de ses membres.
La majorité des délégations ont exhorté les pays qui ne l’ont pas encore fait, et surtout ceux sur le territoire desquels la communauté internationale soupçonne la présence d’Al-Qaida, à fournir au Comité les informations ayant trait à cette présence, ainsi qu’aux noms et aux activités des personnes et entités liées à ce réseau terroriste mondial. Le financement du terrorisme étant de plus en plus assuré par le trafic de drogues illicites, des délégations, dont celles de la Colombie et de l’Ukraine, ont pour leur part demandé une meilleure surveillance des circuits internationaux de drogues, et notamment de l’opium en provenance d’Afghanistan.
Outre les délégations déjà citées, ont pris la parole les représentants des pays suivants: Chine, Royaume-Uni, Pakistan, Bulgarie, République arabe syrienne, Angola, Guinée, Allemagne, France, Fédération de Russie, Mexique, Cameroun, Espagne, Italie, Liechtenstein, Japon, Inde, Argentine, Israël et Australie.
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