" Deux ingrédients clés ont fait cruellement défaut à la promotion d'un développement durable depuis le Conférence de Rio : l'argent et la volonté politique des pays développés " a déclaré à une conférence de presse, M. Furtado Marcelo, représentant de Greenpeace international. Il a regretté qu'Action 21 n'ait pas été mis en oeuvre par ceux à qui cela incombait. De plus, les pays riches n'ont pas fait preuve de la volonté politique nécessaire à la réussite de ces objectifs. Au sujet du Sommet mondial de Johannesburg, il a souligné que nous partons d'un processus difficile, car les négociateurs ont oublié qu'il ne s'agissait pas seulement d'étudier un texte, mais de répondre aux attentes des gens en matière de développement durable, de lutte contre la pauvreté, de protection de l'environnement, d'accès à l'eau potable, aux soins de base et à l'éducation. En ce qui concerne les négociations en cours, il a regretté que certains pays aient déjà voulu accorder une priorité à la question du commerce. Il a formé le vœ;u que les organisateurs de ce Sommet se rendront à l'évidence d'une participation plus large et permettront une afin que les Organisations non gouvernementales (ONG) puissent avoir accès à l'information qui est diffusée lors des réunions à huis clos entre les gouvernements, dans le souci de pouvoir influer positivement sur les décisions qui seront prises. Nous voulons du changement maintenant, a-t-il conclu, car nous ne pouvons pas attendre une autre décennie.
Intervenant au nom de Third World Network, Mme Chee Yoke Ling a déclaré que les dix années qui ont suivi Rio ont été une grande déception, même si elle s'est félicitée de quelques avancées observées dans le domaine de la reconnaissance des droits des peuples indigènes et de la société civile. En matière de coopération et de compétition commerciales, elle a regretté que les faibles et les forts soient placés sur la même ligne, ce qui fait que les plus démunis n'ont aucune chance de réussir. C'est pourquoi, la mondialisation a été reconnue comme quelque chose de négatif, comme en témoigne la crise financière qui a frappé l'Asie, ou plus récemment encore celle de Enron. Durant les dix dernières années, a-t-elle ajouté à titre d'illustration, plus de 40 pays en développement se sont en fait désindustrialisés et le fossé entre les riches et les pauvres n'a fait que se creuser davantage. Elle a regretté que de nombreux sujets de préoccupations n'aient eu qu'une référence minimale dans le texte à négocier. Elle s'est inquiétée que certains gouvernements aient annoncé dès le départ qu'il ne voulaient pas entendre parler du protocole de Kyoto ni de la question du réchauffement de la planète alors que ces questions sont cruciales.
Mme Beverly Wright, National Black environmental Justice Network, a évoqué les difficultés particulières rencontrées par les gens de descendance africaine, asiatique et indigène en soulignant que certaines catégories de personnes, suivant leurs origines, souffraient plus des inégalités. Nous souhaitons que nous ayons la possibilité de nous faire entendre et de faire entendre le concept de racisme environnemental et de justice dans la répartition des ressources énergétiques. Ce Sommet est une opportunité historique pour différentes nations du monde pour se faire entendre mais aussi pour travailler ensemble sur la question du développement durable afin d'aboutir à plus de justice pour les plus démunies.
Intervenant au nom de Indigenous Environmental Network, M Tom Goldtooth a déclaré que sa plus grande inquiétude est que ce Sommet est certainement la dernière occasion pour les peuples indigènes de dire à la communauté internationale que le style des activités qu'elle a privilégiées n'est pas durable et que nous devons arrêter la logique d'un monde déséquilibré. Concernant ces débats, il a précisé que les peuples indigènes ont été présents et actifs dans toutes les réunions préparatoires. M. Goldtooth s'est particulièrement inquiété du rôle des corporations notamment en ce qui concerne l'accès à la propriété. Nous sommes inquiets, a-t-il ajouté, pour les questions d'accès à l'eau car il est totalement illogique que des corporations soient propriétaires de l'eau potable.
A une question sur la qualité de la coopération multilatérale comme un élément de réussite du Sommet, M Furtado Marcelo, de Greenpeace international a déclaré que si les Etats-Unis ne souhaitaient pas participer à la réussite de ces négociations, cette situation serait l'occasion pour les Nations Unies d'aller de l'avant et de démontrer qu'elles ne sont pas l'instrument de quelques pays, mais plutôt un organisme qui porte le message et les décisions de l'ensemble des Nations du monde.
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