Le resserrement des budgets publics, à la suite de la crise économique, stimule les services publics en ligne ou « l’administration électronique », car les autorités publiques cherchent à renforcer leur efficacité, selon un nouveau rapport l’OCDE.
"The impact of the financial and economic crisis on e-government in OECD countries" indique que de nombreux pays profitent de la crise pour recentrer et accélérer leurs programmes dans le domaine de l’administration électronique. L’Allemagne et la Corée, par exemple, ont augmenté les dépenses publiques qu’elles consacrent aux nouvelles technologies, dans le cadre de leurs programmes de relance, afin de stimuler le secteur privé et de donner une impulsion à la compétitivité à long terme de leur secteur des TIC.
La plupart des pays ont indiqué que la crise n’avait pas changé le budget qu’ils consacrent à l’administration électronique, mais l’Allemagne, les États-Unis, le Japon, les Pays-Bas et la Suisse ont augmenté leurs dépenses en 2009 et prévoient d’autres augmentations dans les années à venir, selon ce rapport.
L’Autriche, la Hongrie, l’Islande et le Royaume-Uni ont réduit les dépenses affectées à l’administration électronique en 2009, et maintiendront cette réduction par la suite. En Islande, le budget consacré à l’administration électronique a diminué de 16.5 % en 2009 et devrait se contracter encore de 18 % en 2010.
La crise a également conduit les autorités publiques à redéfinir les priorités de leur stratégie en matière d’administration électronique. Ainsi, les États-Unis utilisent les nouvelles technologies et Internet pour permettre à la population de constater plus rapidement et plus directement l’emploi qui est fait de l’argent des contribuables dans le cadre du programme de relance. La Corée et le Royaume-Uni ont, eux-aussi, mentionné l’administration électronique dans le cadre d’un plan global en faveur de la transparence.
Le défi que devront relever les autorités consistera à encourager l’utilisation des services de l’administration électronique,” a déclaré M. Aart de Geus, Secrétaire général adjoint de l’OCDE lors de la 5e Conférence ministérielle de l’Union européenne, à Malmö, Suède. En dépit des investissements massifs des dix dernières années, un important décalage subsiste entre les ambitions des pouvoirs publics et les résultats obtenus. Il sera essentiel de le combler pour réaliser les économies et les progrès qualitatifs des services publics que l’administration électronique peut apporter.
Dans un rapport distinct, "Rethinking e-government services", l’OCDE indique que, malgré l’existence de services publics en ligne de pointe dans la plupart des pays, moins de la moitié des citoyens européens les utilisent en fait. En Grèce, en Italie et au Portugal, cette proportion est inférieure à 20 %.
Le rapport compare les expériences des pays de l’OCDE qui mettent en place des services d’administration électronique et propose des moyens d’encourager les citoyens et les entreprises à les utiliser.
- Pour tout commentaire ou information, les journalistes sont invités à prendre contact avec Yih-Jeou Wang Direction de la gouvernance publique et du développement territorial, OCDE (tél.: + 33 1 45 24 84 18).
- Un exemplaire du rapport "The impact of the financial and economic crisis on e-government in OECD countries" peut être obtenu gratuitement ici : http://www.oecd.org/dataoecd/57/57/44089570.pdf.
- Pour recevoir un exemplaire de "Rethinking e-government services", les journalistes sont invités à contacter news.contact@oecd.org
- Pour plus d’informations sur le travail de l’OCDE sur l’administration en ligne, merci de vous rendre sur www.oecd.org/gov/adminelectronique.