S’exprimant à l’occasion de l’inauguration du Troisième Forum Mondial de l’OCDE sur les Statistiques, Savoirs et politiques, à Busan, en Corée, M. Gurría a déclaré que la concrétisation de ces mesures nécessiterait une volonté politique. "Nous devons rétablir la confiance – particulièrement au sortir de la crise économique –et nous ne pouvons y parvenir que si l’action politique a des résultats concrets sur la vie des individus." (lire le discours, en anglais)
Nous avons besoin d’outils pour mesurer ce qui se passe dans notre société. "Les resources économiques ne sont pas les seules choses qui important" a-t-il ajouté. "Pour prendre la mesure du bien-être, nous devons mesurer les attentes et le niveau de satisfaction des individus, la façon dont ils utilisent leur temps, leur activités salariées et non-salariées, leurs aptitudes, les relations qu’ils entretiennent avec les autres individus, leurs opinions politiques et leur participation à la vie publique".
“L’écart entre les indicateurs macro-économiques et la perception des individus n’incombe pas à la faible qualité des statistiques officielles, mais à leur utilisation inadéquate. Cela peut conduire à des analyses inexactes ou à un mauvais ciblage des mesures politiques. Nous devons aller au-delà du système de mesure actuel- fondé sur la mesure de la production- à un système qui se concentre réellement sur le bien-être des sociétés et le progrès. Nous devons nous concentrer sur les problèmes de long terme tels que l’état de notre biosphère et les mesures liées à la « croissance verte ». Nous devrions également mesurer les diverses formes d’inégalités (de revenus, de richesse, de santé, d’éducation et d’opinions politiques) en portant un intérêt tout particulier à celles qui résultent de l’accumulation de faiblesses ou de handicaps »
Une dynamique politique en faveur du développement de statistiques meilleures et plus larges se développe actuellement. Le projet Statistiques, Savoirs et Politiques de l’OCDE -lancé en 2004- a été renforcé par les recommandations d’une commission internationale mise en place par le Président français Nicolas Sarkozy, la Commission Stiglitz. Lors de leur sommet de septembre 2009, les dirigeants du G20 ont lancé un appel en faveur de l’amélioration des méthodes de mesure "afin de mieux prendre en compte les dimensions sociales et environnementales du développement économique". L’OCDE se tient prêtre à honorer ces attentes a déclaré M. Gurría.
Le Forum Mondial de l’OCDE à Busan, a-t-il ajouté, est un "pas significatif vers un agenda ambitieux –réunir des experts, des décideurs politiques et les dirigeants d’entreprises et de la société civile afin de donner des orientations pour de meilleures mesures et méthodologies en faveur d’un progrès durable."
- Toutes les sessions du Forum seront ouvertes aux medias. Des points de presse indépendants se tiendront également durant l’évènement. De plus amples informations sont disponibles pour les journalistes sur www.oecdworldforum2009.org, auprès de la Division medias de l’OCDE (tél: + 33 1 4524 97 00) sur la page Mesurer le progrès des sociétés du site de l’OCDE.
- Peut-on encore se fier au PIB pour mesurer le progrès et le bien-être des sociétés ? L'OCDE et la Commission européenne étudient la question.
>> Écoutez les réflexions de Robin Miège de la Commission européenne.