Au cours des derniers mois, les gouvernements du G20 se sont abstenus de trop recourir à des mesures restrictives en matière de commerce et d’investissement mais ils ont continué, de manière limitée, à appliquer des droits de douane et des instruments non tarifaires qui ont entravé les flux commerciaux. C’est ce qu’ont indiqué les chefs de secrétariat de l’OCDE, de la CNUCED et de l’OMC dans un rapport conjoint à la réunion des dirigeants du G20 qui se tiendra à Pittsburgh à la fin du mois.
Le Secrétaire général de l'OCDE, M. Angel Gurría, le Directeur général de l'OMC, M. Pascal Lamy, et le Secrétaire général de la CNUCED, M. Supachai Panitchpakdi, ont dit que les règles du commerce et les accords d'investissement avaient joué le rôle de harnais de sécurité en empêchant l'adoption de politiques protectionnistes de grande ampleur. Ils se sont félicités de l'engagement pris par les gouvernements de poursuivre des politiques d'ouverture en matière de commerce et d'investissement, tout en soulignant qu'il incombait aux dirigeants mondiaux, en particulier ceux du G‑20, de faire en sorte que le commerce et l'investissement international fonctionnent comme des outils de reprise économique. La crise mondiale n'est pas terminée, selon eux, et la montée du chômage suscitera certainement de nouvelles pressions protectionnistes dans les années à venir.
“Nous nous félicitons de l'engagement pris par les gouvernements du G‑20 de maintenir l'ouverture des régimes de commerce et d'investissement et saluons leur capacité de résistance aux pressions protectionnistes internes. Les règles internationales du commerce et les accords d'investissement ..., source d'opportunités en période de croissance économique, exercent une influence modératrice en période de difficultés. C'est en ce dernier point que les règles nous sont particulièrement utiles en ce moment même”, ont‑ils déclaré.
Droits de douane, mesures non tarifaires, subventions et lourdes procédures administratives visant les importations ont été appliqués au cours des derniers mois, et ces actions ont mis “du sable dans les rouages du commerce international, au risque de retarder la reprise au niveau mondial”, ont‑ils affirmé.
“Il est urgent que les gouvernements commencent à planifier une stratégie coordonnée de sortie de crise qui permettra d'éliminer ces éléments le plus tôt possible”, ont déclaré les chefs des trois organisations.