Résister au protectionnisme et relancer des réformes commerciales à l’arrêt aideraient les grandes économies émergentes à tirer parti des progrès accomplis ces deux dernières décennies pour sortir de la crise avec une performance commerciale plus vigoureuse, indique un nouveau rapport de l’OCDE.
Présentant La mondialisation et les économies émergentes : Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine et Afrique du Sud, M. Ken Ash, Directeur de la Direction de l’Agriculture et des échanges de l’OCDE, a déclaré : “Le protectionnisme n’est pas la solution pour s’attaquer à la crise économique actuelle. L’ouverture des échanges a été très profitable pour le Brésil, la Russie, l’Inde, l’Indonésie, la Chine et l’Afrique du Sud (les BRIICS), et ce sont les segments les plus ouverts de leurs économies qui ont obtenu les meilleurs résultats. Tous les pays - membres de l’OCDE, BRIICS et autres – devraient à présent, plus que jamais, s’efforcer de maintenir ouverts les marchés internationaux afin d’améliorer leurs perspectives économiques.”
Le rapport de l’OCDE montre que le Brésil, la Russie, l’Inde, l’Indonésie, la Chine et l’Afrique du Sud (les BRIICS) ont considérablement réduit leur protection aux frontières et accroissent leurs exportations bien plus rapidement que les principaux pays développés.
Mais une “seconde génération” de réformes est aujourd’hui nécessaire. Une réduction des obstacles tarifaires à l’importation restants, une réforme des réglementations intérieures qui entravent indûment le commerce et une ouverture plus poussée des secteurs de services permettront aux BRIICS de sortir renforcés de la crise. Cette seconde génération de réformes, y compris la libéralisation interne, est techniquement et administrativement difficile, et sera plus malaisée à réaliser que les avancées de ces vingt dernières années, surtout en raison de la montée des pressions protectionnistes, note le rapport.
La libéralisation antérieure dans les pays BRIICS concernait en particulier les mesures aux frontières et a résulté essentiellement d’initiatives nationales unilatérales. Mais ce processus s’est aujourd’hui ralenti ou enlisé. Entre les options restantes – accords multilatéraux ou accords commerciaux préférentiels – le rapport recommande l’approche multilatérale, car celle-ci induirait des gains plus substantiels pour l’économie, avec moins de complications pour les entreprises. Des accords, même préférentiels, avec de grands partenaires commerciaux tels que les Etats-Unis, l’Union Européenne ou le Japon ne sont pas aussi profitables que le libre échange multilatéral, ajoute le rapport.
Le rapport de l’OCDE présente plusieurs études de performances commerciales, suivies d’analyses par pays. Il souligne par exemple les points suivants :
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En termes relatifs, l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Indonésie et la Russie ont obtenu ces dernières années des résultats aussi satisfaisants, voire dans certains cas, meilleurs que ceux de la Chine en ce qui concerne l’expansion des exportations.
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Certains indicateurs de l’intégration commerciale montrent que la Chine, l’Inde et la Russie atteignent le même niveau d’intégration dans le commerce mondial que les pays de l’OCDE aux revenus les plus élevés.
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Un défi majeur dans tous les pays du groupe BRIICS consiste à faire beaucoup plus de progrès au niveau interne sur le front des réformes microéconomiques, structurelles et institutionnelles liées aux échanges.
S’agissant de la libéralisation multilatérale à venir, les membres de l’Organisation mondiale du commerce doivent reconnaître qu’ils ont tous intérêt à poursuivre activement la réforme des échanges, ajoute le rapport. Les grandes nations commerçantes – notamment les membres de l’OCDE et les BRIICS – peuvent jouer un rôle pilote dans la relance des réformes en faisant preuve d’initiative et de flexibilité.
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- Pour de plus amples informations sur les travaux de l’OCDE relatifs aux échanges, veuillez consulter le site www.oecd.org/echanges.