Les populations les plus pauvres ont été les plus exposées aux récentes tempêtes et inondations qui ont frappé de nombreux pays à travers le monde, affirme mardi la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (ISDR) des Nations Unies.
« Les dommages extrêmes et répétés causés par les cyclones dans les Caraïbes et aux Etats-Unis montrent que le nombre de victimes liés aux catastrophes naturelles dans un pays est directement lié au niveau de développement », selon Salvano Briceno, directeur de l'ISDR, à Genève.
Ainsi, Haïti, qui est un des pays les plus pauvres du monde avec 70% de la population vivant avec moins de 2 dollars par jour, a souffert plus que tous ses voisins des Caraïbes, a-t-il expliqué.
« Il faudra des années pour que la population s'en remette. Les gens ont tout perdu : leurs maisons, leurs biens et leurs sources de revenu » a-t-il dit, rappelant ce qu'avait dit le président Carlos Flores du Honduras en 1998, après le passage du cyclone Mitch : « Nous avons perdu en 72 heures ce qui a été construit en 50 ans ».
Selon l'ISDR, 94% des personnes tuées par des catastrophes naturelles entre 1975 et 2000 appartenaient à des classes moyennes ou à bas revenu. La moitié des victimes pour la dernière décennie se trouvaient dans des pays à bas revenu, et le changement climatique va sans doute aggraver la situation. Plus de 18 millions de personnes ont été touchées par les récentes inondations en Inde.
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