Selon les chiffres de l'aide publique au développement publiés hier par l'OCDE, l'Union européenne continue d'augmenter son aide et consolide sa position de premier donateur mondial, avec 57% du total de l'aide. En 2006, l'aide européenne a grimpé jusqu'à 0,42% du RNB, alors que l'objectif fixé pour cette année était de 0,39%. En termes réels, l'aide européenne (Etats membres plus Commission) représentait en 2006 environ 48 milliards, c'est-à-dire, près de 100 euros par citoyen européen par an. A titre de comparaison, l'aide des États-Unis et du Japon représentent respectivement 53 et 69 euros par citoyen et par an.
"Les textes adoptés aujourd'hui montrent une détermination politique claire, l'UE tient ses engagements ambitieux en matière d'aide au développement" a affirmé Louis Michel, le Commissaire européen en charge du développement et de l’aide humanitaire. "Mais le défi que nous devons relever aujourd'hui est double. D'une part, nous devons honorer nos promesses en fournissant une aide accrue et prévisible à nos partenaires et, d'autre part, l’effort doit être équitablement réparti, chaque Etat membre doit tenir ses engagements, ce qui n'est actuellement pas le cas d'un certain nombre d'entre eux."
En 2006, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et le Luxembourg ont consacré plus de 0,80% de leur revenu national à l'aide au développement, la Suède allant même au-delà de 1%. Fait également remarquable, les dix Etats Membres qui ont adhéré à l'UE en 2004 ont doublé leur aide depuis leur adhésion.
Les pays qui sont en retard vis-à-vis de leurs cibles individuelles se sont cependant montré déterminé a rattraper leur retard dans les deux ans qui viennent.
L'allègement de la dette externe des pays en développement est une mesure positive pour le développement et la lutte contre la pauvreté et, en vertu des règles en vigueur à l'OCDE, est comptabilisée comme aide au développement. Cependant, elle est par définition une mesure ponctuelle. Dans les années à venir le défi consistera à continuer à augmenter l'aide au développement dans sa totalité tout en diminuant la partie d'allègement de la dette.
La communication sur l'aide au commerce constate que la part des pays les plus pauvres dans le commerce international demeure marginale et ce malgré les préférences tarifaires dont ils ont bénéficié sur le marché européen. La Commissaire en charge des Relations extérieures et de la Politique de voisinage, Benita Ferrero-Waldner, a déclaré: "Grace à l'aide au commerce, l'UE est capable d'apporter une aide précieuse aux pays en développement dans leurs efforts pour s'adapter au système commercial mondial et pour promouvoir la croissance. Nos communications montrent une évolution positive dans l'aide européenne dans les années récentes, mais elles indiquent aussi une volonté collective d'aller plus loin dans les années a venir, afin de fournir une aide accrue et de meilleure qualité. "
Peter Mandelson, commissaire européen au commerce, a déclaré: "L'UE est déjà le plus grand importateur des pays en développement et le marché le plus ouvert au monde pour ces pays. Renforcer cette ouverture aux exportations des pays en développement implique aussi une aide accrue à ces pays pour développer leurs capacités à faire plus de commerce. Ceci est une priorité nouvelle pour l'aide de l'UE et la politique de développement."
En 2005, l’UE s’est engagée à accroître son aide pour le commerce à un niveau de 2 milliards d’euros par an à partir de 2010, la moitié en provenance de la Commission et l'autre moitié des Etats membres. Avec un niveau actuel autour de €300 millions par an, les Etats Membres sont loin d'avoir atteint cet objectif, alors que la Commission a atteint €840 million. Des efforts supplémentaires s'avèrent donc nécessaires. La Commission propose, parmi d'autres mesures, de fixer un objectif intermédiaire de €600 millions par an en 2008 pour les Etats membres et d'attribuer une partie significative de ces ressources aux pays ACP dans le contexte des Accords de Partenariat Economique (APE) qui sont en train d'être négociés par la Commission avec six groupements régionaux.
(Réf. IP/07/478)
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