Sept pays membres du Forum mondial de la science de l'OCDE ont lancé un projet destiné à favoriser la collaboration internationale entre scientifiques et à instituer de nouvelles modalités de partage et d'analyse des données pour l'étude du fonctionnement du cerveau humain.
Grâce aux progrès des technologies de l'information, les scientifiques peuvent aujourd'hui concevoir des moyens de plus en plus complexes de mesurer les fonctions du cerveau. Pour encourager les avancées dans cette nouvelle discipline, la neuroinformatique, sept pays (l'Allemagne, les Etats-Unis, la Finlande, la Norvège, la République tchèque, la Suède et la Suisse) ont créé le Centre international de coordination en neuroinformatique (CICN).
De nouveaux pays devraient les rejoindre dans les mois qui viennent, l'adhésion étant ouverte à tout pays membre ou non membre de l'OCDE. Le nom du pays qui accueillera cette nouvelle instance internationale sera révélé à Paris le lundi 28 novembre.
Une meilleure connaissance du fonctionnement du cerveau devrait permettre des avancées dans la prévention et le traitement d'affections neurologiques comme la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer et la mise au point de nouvelles thérapies de la dépression ou de la schizophrénie.
Encore aujourd'hui, les scientifiques et chercheurs travaillant sur des milliers de projets de par le monde ont des difficultés à gérer les quantités astronomiques de données recueillies – un cerveau humain contient en effet plus de 100 milliards de cellules nerveuses et 5 millions de kilomètres de connexions nerveuses. Il leur faut ensuite se communiquer les données et les analyser, souvent avec des outils de modélisation et des plateformes informatiques différents.
Pour trouver une solution à ces problèmes entre autres, le Centre international de coordination en neuroiformatique :
*favorisera la collaboration internationale pour la gestion des données en neurosciences et des bases de données associées,
*établira de nouveaux outils d'analyse et de modélisation ayant l'agrément de la communauté scientifique internationale,
*mettra au point des modèles mathématiques/computationnels du fonctionnement cérébral,
*encouragera l'élaboration de normes, de directives, d'ontologies et d'outils logiciels pour faciliter l'interopérabilité des diverses plateformes informatiques.
A court terme, le CICN devra également gérer un nouveau programme de financement de recherches en neuroinformatique, consistant à constituer des équipes internationales de scientifiques pour créer des bases de données, des outils d'analyse et des modèles computationnels.