Réunion de l'équipe intersectorielle chargée de la préparation de la contribution de l'UNESCO au Sommet de Tunis (16-18 novembre 2005). L'approche spécifique de l'Organisation a pu ainsi être développée, notamment sur les questions de multilinguisme au service de la diversité culturelle et de diversité culturelle au service des sociétés du savoir.
Cette réunion fait suite à la conférence préparatoire à la deuxième phase du SMSI consacrée à «Créativité et TIC : stratégies pour une société de l’information créative» du 2 juin dernier, à Vienne (Autriche) (voir Flash Info n°99).
Après avoir évoqué les réelles avancées réalisées lors de la première phase du Sommet, à Genève en 2003, qui avaient permis à l’UNESCO de promouvoir le concept de Sociétés du savoir, fondées sur les quatre principes de la liberté d’expression, l’éducation de qualité pour tous, l’accès universel au savoir, et à l’information, M. Matsuura a fait le point sur l’état de la préparation de la contribution de l’UNESCO au Sommet de novembre prochain.
Il s’est déclaré satisfait des résultats des différentes réunions thématiques qui ont permis à l’UNESCO, dans le cadre du plan d’action adopté à Genève, de formuler des recommandations précises dans les domaines qu’elle considère prioritaires, et de les faire prendre en compte dans le processus de préparation de la deuxième phase du SMSI. A cette occasion en effet, les questions liées au rôle des médias dans les sociétés de l’information en Afrique et dans les pays arabes, la liberté d’expression dans le cyberespace, le multilinguisme au service de la diversité culturelle et de la participation dans le cyberespace, les TIC au service du développement des capacités et la diversité culturelle au service des sociétés du savoir, ont pu être approfondies et l’approche spécifique de l’UNESCO développée.
A Tunis, outre sa contribution active à la préparation des documents et des travaux de ce sommet, l’UNESCO organisera une série de rencontres qui devraient permettre de mieux identifier les actions à mener pour saisir les opportunités de développement offertes par les TIC dans le domaine de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication. M. Matsuura a souligné l’importance qu’il attache à ces manifestations qui illustrent, de façon concrète, l’approche de l’Organisation et ses priorités. Outre la participation du Directeur général qui s’exprimera en séance plénière, une table ronde de haut niveau sur les Sociétés du savoir ; une table ronde sur les Chaires UNITWIN/UNESCO dans les domaines des technologies de le l’information et de la communication (TIC) ; un atelier consacré aux TIC et personnes handicapées ; l’inauguration d’un centre d’excellence UNESCO/Microsoft pour les jeunes, sont programmés.
M. Matsuura a ensuite insisté sur la nécessité d’assurer la mise en œuvre de l’intégralité des mesures comprises dans le Plan d’action de Genève et dans celui qui sera adopté à Tunis. Il a souligné la responsabilité particulière de l’UNESCO dans les domaines de l’accès à l’information et au savoir ; le développement des capacités ; les applications des TIC (E-learning et E-science y compris) ; la diversité culturelle et la diversité linguistique ainsi que l’identité et les contenus locaux ; les médias ; la dimension éthique de la société de l’information. A cet égard, il a souhaité que le rôle leader de l’UNESCO et de Union internationale des télécommunications (UIT) soit reconnu.
Le dernier point à l’ordre du jour de cette réunion intersectorielle a porté sur la stratégie de communication qui doit accompagner la contribution de l’UNESCO à ce débat de première importance. Les lancements du Rapport mondial de l’UNESCO sur les sociétés du savoir, qui sera publié à l’automne, et du nouveau Portail Internet de l’Organisation, en cours d’achèvement, seront des éléments importants de cette stratégie qui, comme l’a rappelé M. Matsuura, implique l’ensemble des différents secteurs de programme de l’UNESCO.
Une réunion d’information des Délégués permanents auprès de l’UNESCO sera organisée début juillet, afin de leur présenter la contribution de l’Organisation à cette deuxième phase du SMSI.