Malnutrition chronique, analphabétisme croissant, chômage galopant, une nouvelle étude réalisée en 2004 et publiée aujourd'hui par le gouvernement iraquien et l'agence de l'ONU pour le développement montre que les conditions de vie socio-économique des Iraquiens se sont gravement détériorées.
En collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le ministère iraquien de la Planification et du Développement a rendu public aujourd'hui une étude qui montre que les conditions de vie des Iraquiens se sont gravement détériorées, indique un communiqué du PNUD publié aujourd'hui à Bagdad.
« Il s'agit d'une des plus grandes études jamais entreprises en Iraq auprès de presque 22.000 ménages, à travers 18 gouvernorats et effectuée à l'aide d'un questionnaire très détaillé », précise le communiqué.
Fondée sur des critères statistiques internationaux, les résultats de l'enquête montrent la détérioration des conditions de vie des Iraquiens dans les domaines du logement, des infrastructures, de la démographie, de la santé, de l'éducation, du statut de la femme, du travail et des revenus.
« Bien qu'une majorité de la population iraquienne soit reliée à l'eau et à l'électricité, elle ne peut pas en bénéficier car l'approvisionnement est très mal assuré », souligne le communiqué.
« Un quart des enfants, âgés entre six mois et cinq ans, souffre de malnutrition chronique. Les jeunes d'aujourd'hui sont plus illettrés que les précédentes générations alors que 39% de la population a moins de 15 ans. Le taux de chômage des jeunes hommes qui ont reçu une éducation secondaire ou universitaire atteint les 37% », ajoute le PNUD.
« Cette étude n'aide pas seulement à la compréhension de la situation socio-économique en Iraq, elle va permettre de conduire d'autres analyses pour la reconstruction et le développement dans le pays », a déclaré Staffan de Mistura, Représentant du PNUD en Iraq.
L'enquête sur le terrain a été menée en 2004 par une équipe du « Central Organisation for Statistics and Information Technology » ou « COSIT », formée par des chercheurs de l'organisation non gouvernementale norvégienne « Fafo-AIS » qui a compilé et analysé les données recueillies.
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