Entre 2001 et 2004, la Commission européenne a dépensé 2.8 milliards d'euros pour soutenir les efforts des pays en développement à tirer profit du commerce international. Ce montant correspond à de nouveaux engagements d'environ 700 millions d'euros par ans. 121 nouveaux projets au total ont été lancés pour la seule année 2003. Aujourd'hui, les commissaires Pascal Lamy et Poul Nielson présentent un rapport sur l'aide au commerce accordée par l'UE "Le Commerce au service du développement" qui reprend un certain nombre des succès de ce programme.
Le Commissaire au commerce international, Pascal Lamy, a déclaré : "Le commerce peut apporter une contribution essentielle à la réduction de la pauvreté et à la croissance des pays en développement. Sur cette base, nous avons fait de l'assistance liée au commerce une priorité de la politique européenne de développement ces dernières années." Il a ajouté : " Ces efforts ont porté leurs fruits, et je suis heureux de pouvoir présenter leurs excellents résultats à travers ces exemples concrets. Ils montrent les effets de l'aide au commerce sur la vie de milliers de personnes dans les pays en développement ".
Le commissaire au développement Poul Nielson a déclaré : "Pendant ces cinq dernières années, la Commission s'est faite l'avocate déterminée pour « mettre le commerce au service du développement ». Les exemples présentés dans la brochure confirment que ce n'est pas seulement un slogan vide qu'on utilise à Bruxelles, mais une politique bien ancrée dans la réalité d'un nombre important de nos partenaires".
Parmi les succès repris dans le rapport publié aujourd'hui, on trouve l'exemple de « Myner Exports » au Kenya, dont le commerce avec 'UE a triplé sur les deux dernières années où il participait au programme « Initiatives Pesticides » appliqué aux pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Les projets de commerce équitable en Inde et au Mexique ont donné un souffle supplémentaire aux micro-entreprises, ramené les femmes sur les marchés du travail et lancé de nouvelles marques. Le programme d'appui commercial au Bangladesh vise à renforcer les capacités et compétences au sein du gouvernement pour permettre au pays de participer de façon effective à toutes les négociations commerciales, à l'OMC et autres.
Un autre exemple de réussite est le lancement récent du Helpdesk en ligne, (http://export-help.cec.eu.int),
qui offre un outil permettant aux exportateurs des pays en développement d'accéder plus facilement au marché européen. Ce site en ligne est gratuit, et contient des informations clés sur les droits de douane, les modalités douanières, les règles d'origine et les statistiques commerciales disponibles immédiatement. Depuis son lancement sur internet, le helpdesk a été consulté plus de 323 000 fois, soit une moyenne d'environ 1400 questions par jour.
La boite à message de contact a été fréquemment utilisée, plus de 600 demandes d?informations détaillées ont été traitées par la Commission sur cette période.
Les demandes proviennent de Chine (2,523), Brésil (1,402), Pérou (840), Uruguay (792), Maroc (772), Inde (703), Chili (616), Colombie (570) ou Egypte (484). Une deuxième phase, qui doit être achevée d'ici février 2005, permettra d'élargir la série d'informations pour couvrir les exigences spécifiques d'importation de produits tels que les conditions sanitaires et phyto-sanitaires, l'information sur les taxes internes comme la TVA ou les droits d'accises qui s'appliquent dans chaque Etat membres.
Contexte
Le commerce est une priorité de la politique européenne de développement. Tout en travaillant à l'amélioration de l'accès aux marchés et des règles commerciales internationales dans le cadre de l'agenda de Doha pour le développement, l'UE assiste les pays en développement de façon pratique pour les aider à tirer profit de l'échange international.
L'assistance liée au commerce vise à aider les entreprises et secteurs mais aussi les régions, gouvernements et institutions des pays en développement. Elle couvre une série extrêmement diverses de questions depuis l'assistance aux négociations multilatérales à l'OMC, jusqu'aux réformes des procédures douanières, en passant par les améliorations d'infrastructures, les programmes pour des produits plus sûrs, ou le soutien à des entreprises pour l'accès aux marchés d'exportations.