Les dirigeants de la planète se sont réunis à Jakarta le 6 janvier afin d'élaborer un plan d'aide et de reconstruction pour les pays du Sud-Est asiatique et de l'Afrique touchés par le tsunami.
Les participants ont convenu de mettre en place un système d'alerte rapide afin de prévenir la population de futurs tsunamis dans la région de l'océan Indien. Dans la déclaration finale de la conférence, ils ont également favorablement accueilli les initiatives proposées visant à annuler la dette des pays touchés par le tsunami.
Kofi Annan, le Secrétaire général des Nations unies, a appelé la communauté internationale à réunir la somme de 977 millions de dollars. Il s'agit en effet du montant nécessaire pour répondre, dans les 6 prochains mois, aux besoins humanitaires d'urgence d'environ cinq millions de personnes.
Le sommet s'est ouvert avec 5 minutes de silence en hommage aux 150 000 victimes du tsunami. A la suite de cet hommage, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné le coup d'envoi du sommet en avertissant que le manque d'eau potable constituait le danger le plus important pour la santé publique: les gens qui boivent de l'eau stagnante risquent de souffrir de fièvre typhoïde, de dysenterie ou de choléra.
A ce jour, la communauté internationale a promis de donner 4 milliards de dollars sur une période de quatre ans, tandis que les donations privées s'élèvent à 630 millions de dollars dans le monde.
Vers un gel de la dette
Le sommet extraordinaire de l'ASEAN a réuni, entre autres, le Président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, le Premier ministre japonais, Yunichiro Koizumi, son homologue chinois, Wen Jiabao, le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le Secrétaire d'État américain, Colin Powell.
En plus de l'aide d'urgence, les dirigeants se sont entretenus de la possibilité d'annuler la dette des pays touchés par le tsunami, ainsi que de la mise en place d'un système d'alerte rapide. Selon les experts, un système d'alerte aurait pu épargner de nombreuses vies.
Le groupe des sept pays les plus industrialisés du monde (G7) a accepté un moratoire sur le remboursement de la dette bilatérale des pays victimes des raz-de- marée, a annoncé quant à lui le ministre britannique des Finances, Gordon Brown, dont le pays assure actuellement la présidence du G7.
Après s'être engagée à verser 100 millions d'euros aux pays touchés par le tsunami, la Commission européenne a annoncé le déblocage de 350 millions d'euros supplémentaires et proposé la création d'une facilité de prêt d'un milliard d'euros qui serait gérée par la Banque européenne d'investissement.
M. Powell a pour sa part annoncé que l'aide consentie par les États-Unis devrait dépasser les 350 millions de dollars déjà annoncés. Celle-ci sera fixée " dès que les conséquences de cette terrible catastrophe seront mieux évaluées ".
Les dons versés par les entreprises et les particuliers américains s'élèvent à 200 millions de dollars.