La " guerre contre le terrorisme " menée par les États-Unis continue d’être marquée par l’hypocrisie, une mentalité guerrière dominante ainsi qu’un mépris pour les droits humains fondamentaux et les obligations juridiques internationales. Dans de telles circonstances, les graves violations sont inévitables.
Le camp de détention situé sur la base navale américaine de Guantánamo Bay, à Cuba, est devenu le symbole du refus du gouvernement américain de placer les droits humains et l’état de droit au centre de sa politique à la suite des atrocités du 11 septembre 2001. Des centaines de personnes de quelque 35 nationalités sont toujours détenues dans un flou juridique. Beaucoup n’ont jamais pu comparaître devant un tribunal, consulter un avocat ni recevoir la visite de leur famille.
Alors que de plus en plus d’éléments prouvent que des tortures et de nombreux traitements cruels, inhumains et dégradants ont été infligés, il est plus urgent que jamais que le gouvernement des États-Unis prenne des mesures pour que le camp de détention de Guantánamo et tout autre établissement qu’il gère à l’étranger soient mis en totale conformité avec le droit et les normes internationales. Sinon, la seule solution consiste à ordonner leur fermeture.
Rapport de fond
Guantánamo et au-delà: à la recherche d'un pouvoir exécutif sans limites (résumé du rapport) Cela fait plus d'un an que la Cour suprême des États-Unis a statué que les tribunaux américains étaient habilités à examiner les requêtes déposées par les détenus de Guantánamo. Ce rapport d’Amnesty International montre comment le gouvernement américain, en cherchant à bloquer la procédure judiciaire à chacune de ses étapes, a fait en sorte que pas un seul détenu ne puisse faire examiner par une instance judiciaire la légalité de sa détention. Et depuis que le scandale d’Abou Ghraib a éclaté, voilà plus d’un an, les conditions sont toujours réunies pour que d’autres tortures et mauvais traitements soient infligés, à Guantánamo et ailleurs.
Lire le rapport complet (en anglais uniquement): Guantánamo and beyond: The continuing pursuit of unchecked executive power