Trois événements ont marqué l’actualité du centre-gauche européen dans les derniers mois de l’année écoulée. Tous semblent pointer vers un affaissement historique du social-libéralisme, autrement dit la social-démocratie telle qu’elle s’est adaptée au système-monde néolibéral, postfordiste et post-Guerre froide.
Qu’il s’agisse de la contestation des traités de libre-échange négociés en coulisses par les socialistes wallons, du renoncement de François Hollande à se représenter à la présidence de la République, ou de la démission du président du conseil italien Matteo Renzi suite à un référendum institutionnel perdu, ces trois événements symbolisent en effet la perte de légitimité de ce système-monde devenu instable, et dont la cogestion par les élites sociale-démocrates s’avère de plus en plus coûteuse pour elles.