La démission du premier ministre Robert Fico, contraint de quitter son poste après six ans au pouvoir, n’est-il que la première conséquence du vent de révolte qui souffle sur le pays, après le meurtre du journaliste Ján Kuciak ? s’interroge le chercheur Milan Nič.
Fin février, le meurtre du journaliste d’investigation Ján Kuciak et de sa fiancée Martina Kušnírová a plongé le pays dans un état de choc. En l’espace de quelques jours, des manifestations contre la corruption ont éclaté un peu partout. Elles ont fini par faire tomber le premier ministre populiste Robert Fico et menacé de faire s’écrouler sa coalition de centre-gauche. Pour le moment, il semble que les élections anticipées ont été évitées – mais le signal qu’envoie la Slovaquie ces jours-ci va bien au-delà des frontières de ce petit pays d’Europe centrale.