L'épidémie de COVID-19 n'est pas seulement une catastrophe humanitaire, mais le plus grand choc pour le capitalisme depuis la Grande Dépression de 1929 et ses suites. Si les populations du Sud sont depuis longtemps confrontées au chaos, perte de contrôle et à l'état d'urgence, maintenant c’est au tour des pays riches de découvrir toutes ces situations. Si face au déchaînement de l'épidémie en Chine l'Occident a fait preuve d’une méconnaissance et d’une suffisance confinant à la fatuité, cette épidémie le confronte aujourd'hui à une vulnérabilité, voire à une impuissance qu’il n’avait jamais connues.
Avant le COVID-19, le monde était déjà sous l’emprise d’innombrables crises : la catastrophe climatique et environnementale, la militarisation et le danger croissant de guerre, la montée des forces de droite, la fracture entre riches et pauvres, et tous les autres ravages de la mondialisation néo-libérale, particulièrement visibles dans les retombées de l'austérité et de la privatisation des services d’intérêt général, en premier lieu
dans le secteur de la santé.