Malgré les avertissements de l’UE, le gouvernement ne semble en faire qu’à sa tête. « Il y a un côté "Qui sont-ils pour me dire ce que je dois faire dans mon pays ?" que l’on retrouve en Pologne et Hongrie », évoque Elena. Si les Roumains sont majoritairement pro-européens, un certain désenchantement vis-à-vis des valeurs européennes fait lentement son chemin dans la société. « Le "rêve" européen n’a pas été très bien géré dans ces pays. Les gens avaient énormément d’attentes, mais on ne leur a pas dit que cela allait prendre des dizaines d’années avant d’atteindre les standards d’Europe de l’Ouest », poursuit-elle. La présidente de Funky Citizens retrouve régulièrement des membres d’associations de Pologne et de Hongrie, dont les rencontres se transforment de plus en plus en « thérapies de groupe ». « Ces trois pays ont prouvé qu’ils avaient une société civile très pro-européenne, mais malheureusement, les institutions européennes ne communiquent qu’avec le gouvernement. On se sent un peu délaissés. »