À l’époque où les exportations de variétés de plantes n’étaient pas réglementées, une simple valise remplie de semences pouvait mettre en péril les moyens de subsistance d’une région, voire des économies tout entières. Compte tenu des progrès de la génétique, ceci pourrait bientôt être encore plus facile. [...] Et s’il suffisait d’un simple email pour usurper les semences convoitées ? Et si, par simple recours à des séquences de gènes, les scientifiques devenaient capables d’ « animer » un matériel génétique donné ? Dans ce cas, il serait à l’évidence beaucoup plus difficile de réguler ces échanges de biodiversité, facilités par Internet. Or, le séquençage génétique devenant plus rapide et plus abordable que jamais auparavant, en parallèle des progrès rapides de la technologie dite d’édition génétique, de tels échanges pourraient bien devenir une réalité plus tôt que nous le pensons.