La Commission européenne propose un nouveau programme Erasmus, appelé « Erasmus World », pour améliorer la qualité de l'enseignement supérieur et promouvoir la compréhension interculturelle. Ce nouveau programme s'adresse non plus exclusivement aux Européens, comme le programme existant, mais, comme son nom l'indique, aux candidats du monde entier. Le programme comportera ainsi des bourses pour des étudiants diplômés de pays tiers autres que les États de l'EEE/AELE et les pays candidats, et pour des universitaires de pays tiers qui disposent d'une expérience universitaire et/ou professionnelle de premier ordre.
Lundi soir, la commission de la Culture, de la Jeunesse, de l'Education, des Médias et des Sports a adopté un rapport de Mme Marielle de SARNEZ (PPE, F), accueillant favorablement la proposition d'une décision du Parlement européen et du Conseil établissant ce programme.
Le programme « Erasmus World », ou « Erasmus Mundus » comme le rapporteur propose de l'appeler dans un souci de plurilinguisme et de diversité culturelle, couvrira la période du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2008. Outre les bourses, le programme pourra aussi soutenir des partenariats entre des universités européennes et des établissements d'enseignement supérieur de pays tiers. L’objectif est de rendre l’Europe plus attirante comme lieu d'études supérieures. La Commission européenne propose aussi de créer des « masters UE », qui deviendraient un label reconnu et prestigieux pour les études effectuées en Europe. Selon les députés, ces masters devraient, pour la cohérence avec l'intitulé du programme, être appelés « Masters Erasmus Mundus ». Le programme soutiendra aussi la mobilité entre la Communauté et les pays tiers, la promotion des compétences linguistiques et le dialogue interculturel.
L'enveloppe financière que propose la Commission s'élève à 200 millions d'euros, ce que la commission de la Culture, en accord avec la commission des Budgets, veut augmenter de 50 %, portant ainsi le montant à 300 millions, à condition que cela ne porte pas préjudice aux programmes existants et respecte les limites de perspectives financières.