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Date :  2002-12-12
langue :  Français
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Paradoxes des « Nouvelles technologies de l’information et de la communication » (NTIC) et de la diversité culturelle


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A. Paradoxes des NTIC communs à tous les contextes

Les NTIC (dé)multiplient considérablement les médiums de communication, mais elles n’accroissent pas (nécessairement ou proportionnellement) la qualité des échanges.

Elles permettent d’accéder à beaucoup plus de contenus culturels (1), mais pas de « connaître mieux ».

Elles permettent d’accéder à des contenus, mais dans un ordre qui n’a plus qu’un lien ténu avec celui de « la culture » — dans un désordre qui dissout l’ordre de la culture au profit d’une rencontre qui ne se connaît pas et qui ne se réfléchit pas.

Elles permettent d’accéder à une infinité de contenus, mais une « infinité » qui oppresse l’utilisateur non expert, qui l’angoisse avant de « le servir » — qui l’oppresse et l’angoisse souvent tellement qu’elle ne fait que le desservir, en l’éloignant plus de son objet de recherche qu’elle ne l’en rapproche (2).

Elles fabriquent une diversité quantitative, dont le bilan est ambigu : car qu’est-ce qu’apporte « le plus » (d’images, de mots, de musiques…) dont il est question ? Qu’est-ce qu’il apporte, d’un côté, et qu’est-ce qu’il retranche simultanément, d’un autre côté ?

On pourrait dire que les NTIC fabriquent une « diversité sauvage » qui n’a rien à voir avec la culture, une diversité qui se situe même en un point diamétralement opposé à l’idée de culture : la diversité qui n’est que cela et qui n’est pas encore culture – qui peut le devenir, mais qui ne l’est pas d’emblée. Soit encore : une diversité formelle et illusoire qui nécessiterait une certaine forme de domestication pour contribuer à « l’ordre de la culture », pour entrer dans cet ordre, pour l’enrichir et le promouvoir.

Le paradoxe est même plus rude que cela : car, dans un premier temps, celui de la fausse « appropriation » des NTIC (par ceux qui se mettent à les utiliser, souvent avec enthousiasme, et quelles que soient les fins, personnelles ou professionnelles, qu’ils visent), on peut observer qu’elles commencent par « détruire de la culture » au lieu d’en « produire ». Elles détruisent d’abord, parce qu’elles substituent sans modération des quantités de savoirs et d’images irraisonnés à ce qui occupait précédemment l’espace-temps de leurs « nouveaux utilisateurs » — à savoir ces bribes et ces strates de « cultures traditionnelles » qui réclamaient à la fois du temps (un temps généralement long), un espace propre qui leur soit dédié et des rituels de transmission précis, non seulement pour être perçues mais surtout pour être comprises.

Les NTIC peuvent d’abord détruire, parce qu’elles produisent un « effet d’éviction » — comme disent les économistes —, parce qu’elles se font une place envahissante dans nos vies qui ne sont guère extensibles. Parce qu’elles nous font « perdre » quelque chose de « connu » (à défaut d’être « assuré ») et seulement « gagner » quelque chose d’hypothétique. Elles ont pour effet initial de substituer des contenus non identifiés, des informations aléatoires, des savoirs exotiques… à des « contenus culturels » (avec ce qu’ils exigent de lenteur pour être approchés). Des contenus XYZ, certes beaucoup plus nombreux et « divers » d’un point de vue arithmétique, mais qui, au lieu de produire « plus de culture », commencent à en détruire tout en produisant autre chose qui n’est pas cela — et qui n’est plus connu.
Ce que retirent très vite les NTIC, en particulier lorsqu’elles sont l’objet, comme c’est souvent le cas, d’un usage immodéré et non préparé par de véritables pédagogues, c’est l’idée même de culture, avec ce qu’elle a de confus et d’exigeant à la fois, une idée qui se dissout rapidement au profit du pur plaisir de la découverte d’une technique générant toutes les illusions attachées à ses qualités supposées, et en particulier à celle de «la nouveauté».

En effet, « nouvelles technologies », cela veut d’abord dire illusion de cette nouveauté, avec tout ce qu’elle serait censée procurer dans son sillage : nouveaux horizons, nouveaux repères, nouvelles opportunités, « nouveaux savoirs »… enfin, « nouvelles cultures » ?… Cela veut aussi dire : illusion de la facilité, à tous égards — facilité d’accès aux informations de toute nature qui paraissaient jusqu’alors inaccessibles ; facilité de communiquer avec la planète entière sans autre frein que sa propre énergie ; facilité de modifier les rôles institués, en particulier ceux des hiérarchies professionnelles ou scientifiques (chacun devenant maître et savant à bon compte). Cela veut enfin dire : illusion de la démocratie qui serait attachée à ces NTIC, qui leur serait naturellement chevillée comme la charrue à son cheval... Illusion de la « démocratisation » que leur diffusion accélérée serait supposée entraîner, favoriser selon un mouvement de progrès continu et en rapport avec la diffusion de leurs bienfaits dans les sociétés (3).

Les NTIC engendrent presque toujours chez ceux qui n’en ont qu’une connaissance fonctionnelle — spécialement quand ils les ont expérimentées dans des contextes sans support pédagogique adapté— une foule d’illusions de ce genre, particulièrement délétères pour les processus dits « d’auto-formation », pour le rapport aux savoirs des citoyens, en général, et les processus d’acculturation des jeunes, et des étudiants, en particulier.

C’est en ce sens également que l’on peut avancer que souvent « les NTIC détruisent dans un premier temps ». Un premier temps qui, malheureusement, n’est pas dépassé par un grand nombre de leurs utilisateurs. Or ce que les NTIC détruisent ainsi, c’est d’abord de la prudence, de l’exigence, de la vigilance — de l’esprit critique. Elles procurent des « savoirs » aussi « virtuels » que les supports et canaux qu’elles empruntent. Elles substituent l’illusion de la fausse diversité luxuriante et sans limites à la vraie diversité désirée et maîtrisée. Plus encore que par l’effet d’éviction mentionné, c’est en ce sens qu’elles détruisent de la diversité culturelle.

B. Les NTIC, le développement et la diversité culturelle

« Les NTIC sont un formidable moteur du développement » (4): c’est la conviction largement partagée par les politiques de tous pays et par beaucoup d’experts (5). Notre propos n’est pas ici de l’invalider ou de la valider en général, mais d’examiner les liens plus complexes qu’entretiennent les NTIC, le développement et la diversité culturelle. En effet, le prolongement « logique » de la conviction précédente dans le domaine de « la culture » induirait à son tour cette autre idée que les NTIC seraient un formidable moteur du développement et donc de la diversité culturelle. C’est là une hypothèse intéressante que chacun souhaiterait probablement valider, qui est l’objet d’un assentiment intuitif, mais qui n’est pas sans soulever plusieurs interrogations de fond.

Un premier problème n’est pas autre que celui de la conception même que l’on se fait de « la diversité culturelle », de la valeur qu’on lui attribue dans l’assertion mentionnée — soit pour résumer le propos : une conception et une valeur plutôt « quantitatives » ou plutôt « qualitatives ». En effet, lorsque l’on articule NTIC et développement, on vise principalement les effets macroéconomiques positifs que seraient censés apporter les premières au second. « Plus de NTIC » dans un pays en développement, cela voudrait dire : « plus de croissance globale » (6), sans pour autant signifier que cette croissance « supplémentaire » est équitablement répartie dans la société concernée ni désigner que cette croissance correspond également à un « saut qualitatif ». Dans le même esprit, il semble nécessaire de savoir à quel type de « progression de la diversité culturelle » correspond une telle croissance économique favorisée par une extension de la diffusion des NTIC dans le pays ou la région concernés. Or, dans les faits (on l’observe en particulier dans les « PMA »), le bilan en question est plus que nuancé. Car, si les NTIC (en particulier l'Internet et le téléphone mobile) enrichissent sans conteste les oligarchies politiques, économiques et intellectuelles, leur entrée et leur diffusion dans les sociétés concernées est aussi contemporaine d’une désaffection (sinon disparition) de pratiques socioculturelles traditionnelles qui entretenaient et pérennisaient une « vraie diversité » qualitative. Il s'agit, en particulier, de rituels collectifs de parole et d’échange, désormais chômés et déconsidérés, voire méprisés face à la montée des « nouveaux moyens de communication » (cf. Abdoulaye E. Kane à propos de « l’arbre à palabres » et de « la parenté à plaisanterie » en Afrique de l’ouest).

La deuxième question est encore plus crue : elle appelle à se demander si tout sentier normatif de développement ne diverge pas systématiquement (et « nécessairement » ?) du chemin propre de la diversité culturelle. Si même il est raisonnable d’attendre du développement administré selon les paradigmes (nationaux et multilatéraux) dominants autre chose qu’un mouvement de « réduction tendancielle de la diversité culturelle » qui s’étendrait au profit d’une « harmonisation », d’une « homogénéisation » croissantes des pratiques et des contenus culturels (7).
Si « le développement », au-delà des vœux ordinaires de progrès auquel on l’associe, ne correspond pas principalement à un désir sociopolitique de simplification et de réduction qualitative de la diversité qui passe, jusqu’à un certain point, par la production et la diffusion d’un « voile de diversité » (déployé par les Major companies transnationales pourvoyeuses de toujours « plus de produits culturels ») qui aurait pour fonction de rendre « acceptable » pareille réduction de la « vraie diversité ». En effet, l’évolution de la situation observable dans les pays les plus industrialisés eux-mêmes (au moins G7 et reste de l’UE) vérifie cette hypothèse d’un voile de diversité – présentable, à défaut d’être convaincant, et qui recouvre une régression préoccupante des activités de création et de diffusion des œuvres.

Une troisième interrogation nous ramène aux liens spécifiques (de causalité, en particulier) entre NTIC et diversité culturelle pouvant être évalués sur longue période dans le cadre des sociétés du « monde en développement » (8) — c’est-à-dire au-delà de cette période initiale que l’on a nommé « un premier temps » (le temps de la familiarisation avec les NTIC, faisant suite à leur découverte). En effet, on est fondé à se montrer circonspect sur les effets de court-moyen terme de l’irruption des NTIC dans ces sociétés en développement. Les repérages effectués mettent surtout l’accent sur la croissance supplémentaire des inégalités (multiples) que ces nouveaux moyens engendrent — entre, d’une part, le prétendu « village mondial » de ceux qui communiquent vite et bien avec leurs homologues du monde entier, et, d’autre part, la masse des sans part au partage des NTIC, toujours plus privés de parole et d’accès au Centre, mais aussi aux autres Périphéries avec lesquelles leur entrée en dialogue n'est pas effectuée, malgré tous les nouveaux moyens disponibles. Pour autant, il est délicat d’extrapoler de cette norme actuelle une situation projetable sur le long terme, à un moment où les NTIC seraient supposées avoir pénétré dans les franges socialement et géographiquement les plus reculées des sociétés concernées.

En effet, au-delà de la pérennisation des clivages présents, il n’est pas impossible d’envisager un autre scénario selon lequel :

1. le « voile de diversité » des industries culturelles aujourd’hui hégémoniques se dissiperait (de par la désintégration même de ces industries face aux contradictions sociales, économiques et politiques qu’elles affrontent ?) ;

2. les « laissés pour compte (actuels) des NTIC » seraient parvenus à un niveau de domestication desdites NTIC tel qu’il leur permettrait de recréer les moyens propres de leur diversité, comme on l’observe avec la prolifération d’ONG qui témoignent d’une maîtrise des NTIC parfois supérieure à celle des gouvernements et des grandes entreprises ;

3. les NTIC auraient alors effectivement produit les « effets de démocratisation » qu’on leur promet rituellement – sans en rapporter encore de preuves autres que celles (par nature discutables) qui concernent l'accès à la consommation de certaines catégories de biens et de services dans les pays développés.

C. Alors, que faire?

Nous mettrons à contribution, une fois de plus, la fameuse « langue d’Esope » pour suggérer que « les NTIC » peuvent être, elles aussi, « la meilleure ou la pire des choses ». Elles peuvent être la meilleure des choses, c’est l’intuition commune – et elle n’est pas sans fondements –, au motif de « tout ce qu’elles permettent de faire » de manière remarquablement légère, peu coûteuse, sinon « simple »… Pour preuve : toutes ces informations, tous ces savoirs, ces croisements, ces mémoires, ces archives auxquels elles peuvent donner accès en des temps records, quelles que soient les conditions climatiques, économiques ou politiques en vigueur.

Cet immense horizon de possibilités que les NTIC ouvrent, mouvement presque unanimement considéré comme « une chance historique », n’est pourtant pas un gage absolu de « préservation et de promotion de la diversité culturelle ». Au contraire, car si cet horizon porte en lui des « vertus » hautement positives, leur valeur virtuelle peut être annihilée par un usage inéquitable, exclusif ou biaisé. C’est pourquoi, à l’aune de la mise en place du Plan d’action de l’UNESCO, qui accorde une place essentielle au rôle de ces NTIC (9), « l’urgence » actuelle les concernant est plutôt de parer aux risques qu’elles recèlent (en inventoriant ces risques et en les faisant connaître le mieux possible) tout en développant, par des méthodologies éducatives adaptées, non seulement la maîtrise technique de ces « nouveaux » outils, mais aussi, et particulièrement : une véritable philosophie de leur utilisation, quels que soient les objectifs d’une telle utilisation (pédagogiques, artistiques, scientifiques, sociaux, économiques, politiques, etc.).

Ce qui apparaît donc crucial, singulièrement à l’égard de la préservation et de la promotion de la diversité culturelle, c’est de former de véritables pédagogues des NTIC, et des pédagogues à la fois techniciens et philosophes. Des pédagogues sachant mettre en rapport les « nouveaux outils » disponibles avec les besoins avérés de leurs futurs utilisateurs, capables de développer la maîtrise technique de ceux-là par ceux-ci, mais aussi bien des pédagogues en mesure de donner à entendre le sens actuel et potentiel de ces outils (10). C’est la priorité essentielle, en particulier dans ceux des pays en développement qui ne disposent pas — ou guère —, comme les plus industrialisés, du maillage de ces puissants « relais pédagogiques » (télévisions, journaux, publicité, administrations, associations… et Internet !) qui contribuent — même si c’est de manière insuffisante — à la « formation permanente » des utilisateurs des NTIC, qu’ils soient néophytes ou experts.

Toute politique culturelle nationale ou multilatérale et toute politique éducative prévoyant (de manière désormais normative) un programme d’action spécifiquement orienté vers l’extension de l’équipement et de la mise à disposition des NTIC auprès des citoyens (et spécialement de tous les « étudiants »), devraient donc prendre le soin d’intégrer également en leur sein une véritable stratégie pédagogique des NTIC, seule à même de résoudre sur le moyen terme les paradoxes et contradictions soulignés plus haut. Ce qui apparaît absolument nécessaire aujourd’hui, aussi bien dans les pays en développement que dans les pays industrialisés, ce n’est pas « Plus de NTIC, à tout prix », mais, d’abord : « Plus d’enseignement aux NTIC » — et un enseignement culturellement adapté du sens de ces nouveaux outils, de leurs vertus et de leurs possibilités, de leurs risques et de leurs limites.

Notes :


(1)« La globalisation des communications, facilitée par le développement spectaculaire des technologies de l´information, a accru considérablement les échanges de biens culturels. L´information est devenue un moteur de l´économie mondiale, qui a nourri les industries de la culture, lesquelles ont trouvé un "filon" en or dans la distribution de films, de disques, de vidéocassettes, de cédéroms, de pages Web, c'est-à-dire de toute l´imagerie symbolique contemporaine. Grâce à la technologie, qui atteint toutes les classes socio-économiques, les sociétés ont été envahies par une offre culturelle sans précédent. » MONTIEL, Edgar, & Dobrée, Patricio, «Cultures (Rencontre des ---)» article du Dictionnaire critique de « la mondialisation », Paris, Editions Le Pré aux Clercs, 2002.
(2)« Le «cyberâge», âge de l'information ou simplement de l'Internet, est l'enfant à tête d’hydre des technologies de la communication engendrées par les inventions du télégraphe, du téléphone, de la radio, de la télévision et de l'ordinateur. En tant que moyen par lequel les ordinateurs du monde entier peuvent se connecter, l'Internet est capable de télédiffusion globale instantanée, et, par conséquent, il est devenu un média de dissémination de grandes quantités d'information. L'Internet est, en outre, un support d'interaction entre individus où qu’ils se situent dans le monde. Ces trois capacités: télédiffusion globale, dissémination de l'information, et le fait de permettre à des individus n'importe où dans le monde de communiquer les uns avec les autres, se combinent avec leurs propres possibilités, celles des institutions sociales et la psychologie humaine pour former les ingrédients de base du concept de cyberâge. » in CHA, In- Suk, “Cyberâge”, article du Dictionnaire critique de « la mondialisation », Editions Le Pré aux Clercs, Paris, 2002.
(3)« M. Marc Furrer (observateur de la Suisse) : Par le biais de l’utilisation des TIC, les fossés entre les riches et les pauvres, la ville et la campagne, les vieux et les jeunes, les femmes et les hommes, le Nord et le Sud peuvent être réduits (…) des aspects tels que la liberté de l’information, le pluralisme, la transparence et le respect des droits de l’homme sont également à prendre en compte et les TIC doivent être un moyen de promouvoir ces valeurs démocratiques. », in ONU, «Les Nations Unies présentées comme un partenaire incontournable pour fédérer les synergies de promotion des TIC au service du développement», 18/06/2002. repris sur www.mondialisations.org, rubrique Déclarations.
(4)« M. Pier Benedetto Francese (Italie) a déclaré que les TIC sont une force motrice du 21ème siècle et un instrument irremplaçable de croissance de l’économie mondiale et de démocratisation de la vie publique. (…) M. Turner T. Isoun, Ministre de la science et de la technologie du Nigeria, a souligné que les technologies de l’information et des communications (TIC) offrent des chances sans précédent en terme d’échanges culturels et de développement dans les domaines social, économique et politique. », in ONU, id.
(5)« Philippe Quéau : (…) Les nouvelles technologies sont source de développement et sont un instrument de compétition indispensable. » in Le Bien public, « L’exception culturelle doit aussi valoir pour l’Internet », 21.06.2001.repris sur www.mondialisations.org. rubrique Déclarations
(6)« M. V.K. Nambiar (Inde) a déclaré que cette réunion spéciale était d’une grande importance pour les pays en développement qui attendent beaucoup des TIC pour lutter contre la pauvreté et élever leur niveau de vie. Ces technologies en effet ouvrent de nouvelles perspectives de croissance et de développement et peuvent permettre à des millions de personnes d’avoir accès à de plus grands avantages. Les progrès rapides dans le domaine des TIC nous montrent la possibilité de sauter des étapes pour parvenir au développement. » in ONU, ibid.
(7)« Ce sont les critères de rentabilité des industries culturelles les plus puissantes qui dictent la standardisation de nos univers symboliques. L´homogénéisation des goûts, des langages et des valeurs permet aux industries culturelles de créer des marchés plus vastes pour la diffusion de leurs produits. », in MONTIEL, Edgar, & DOBREE, Patricio, id.
(8)« Fondamentalement, la fracture numérique ne se mesure pas au nombre de connectés à Internet, mais aux effets simultanés de la connexion et de la non-connexion. Parce qu'Internet (…) n'est pas seulement une technologie. C'est l'instrument et la structure organisationnelle qui distribue le pouvoir de l'information, la création du savoir et la capacité de mise en réseau dans tous les domaines. Et les pays en développement sont donc pris au piège de sa toile d'araignée. Ne pas être connecté à Internet, ou l'être superficiellement, c'est se faire marginaliser dans le système planétaire en réseaux. Se développer sans Internet aujourd'hui, ce serait comme s'industrialiser sans électricité hier. » in FORTIN, Pascal, « Géographie de l’Internet et fractures numériques (La Galaxie Internet 4) », Homo Numericus, 09.04.2002, repris sur www.homo-numericus.bonidoo.net/article.php3?id_article=135 :
(9)« 9. encourager l'"alphabétisation numérique" et accroître la maîtrise des nouvelles technologies de l'information et de la communication, qui doivent être considérées aussi bien comme des disciplines d'enseignement que comme des outils pédagogiques susceptibles de renforcer l'efficacité des services éducatifs ; 10. promouvoir la diversité linguistique dans l'espace numérique et encourager l'accès universel, à travers les réseaux mondiaux, à toutes les informations qui relèvent du domaine public ; 11. lutter contre la fracture numérique - en étroite coopération avec les institutions compétentes du système des Nations Unies - en favorisant l'accès des pays en développement aux nouvelles technologies, en les aidant à maîtriser les technologies de l'information et en facilitant à la fois la circulation numérique des produits culturels endogènes et l'accès de ces pays aux ressources numériques d'ordre éducatif, culturel et scientifique, disponibles à l'échelle mondiale », in UNESCO, « Lignes essentielles d’un Plan d’action pour la mise en œuvre de la Déclaration universelle sur la Diversité Culturelle », 02.11.2002. repris sur www.unesco.org/confgen/press_rel/fr_021101_clt_diversity.shtml
(10)« Pour travailler sur le réseau et surtout pour développer l'aptitude à apprendre dans une économie et une société organisées autour de lui, il faut un autre type d'enseignement. Son principe fondamental est clair : il ne s'agit plus d'apprendre, il s'agit d'apprendre à apprendre », in FORTIN, Pascal, id. Et aussi : « La première des tâches est de faire rentrer les TIC dans les écoles, mais aussi de former les formateurs afin d’obtenir une jeune génération branchée et ouverte sur la nouvelle société de l’information. », in ONU, ibid.


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