17 juin 2002 -- De hauts responsables des pays en développement et leurs partenaires se rencontrent aujourd’hui et demain au Siège de l'Organisation mondiale de la Santé à Genève pour inscrire dans l’action l’amélioration de la santé en tant que facteur du développement économique.
Les représentants des ministères de la santé, des finances et du plan d’une vingtaine de pays en développement rencontrent une douzaine d’agences d’aide bilatérale et de fondations pour déterminer comment transformer la découverte révolutionnaire du rôle de l’amélioration de la santé dans le développement en résultats marquants dans les pays.
La Commission Macroéconomie et Santé, créée en janvier 2000 par le docteur Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l'OMS et présidée par Jeffrey Sachs, l’un des plus grands spécialistes du développement économique au monde, a publié son rapport d’avant-garde il y a six mois : « Investir dans la santé pour le développement économique».(http://www3.who.int/whosis/cmh/cmh_report/e/report.cfm?path=cmh,cmh_report&language=englishhttp://www3.who.int/whosis/cmh/cmh_report/e/report.cfm?path=cmh,cmh_report&language=french).Ce document a suscité un très vif intérêt dans les milieux du développement et dans de nombreux Etats.
« L’augmentation des investissements par les pays riches ou en développement dans les technologies actuelles qui ont fait leurs preuves contre les maladies pourrait sauver des millions de vies chaque année dans les populations démunies. La bonne santé des populations est une condition préalable à la croissance économique, rappelle le docteur Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Nous avons un cadre, trouvons maintenant les moyens de l’appliquer le mieux possible dans les pays. »
La réunion a pour but d’étudier comment appliquer le programme d’action de la Commission au niveau des pays dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté pour réaliser les objectifs de développement du millénaire d’ici 2015.
Le Rapport de la Commission appelle à intensifier les interventions d’un bon rapport coût-efficacité, comme la prévention de la transmission du VIH et le traitement du SIDA, la stratégie DOTS contre la tuberculose, la prévention du paludisme au moyen des moustiquaires et le traitement par des médicaments efficaces, la prévention de la mortalité maternelle et infantile.
Les participants à la réunion examineront comment appliquer et adapter au mieux le cadre stratégique de la Commission aux situations nationales qui sont très variées et représentent un réel défi pour intensifier les actions en faveur de la santé chez les pauvres.
Les pays en développement auront la possibilité de faire leurs commentaires sur le travail de la Commission et de décrire les mesures prises pour concrétiser au niveau national les recommandations du rapport.
Le besoin (le cas échéant) d’instaurer de nouvelles procédures ou de prendre de nouvelles dispositions, instauration de commissions nationales macroéconomie et santé par exemple, sera étudié.
Les pays en développement devraient faire état de leurs besoins d’aide extérieure auprès des partenaires internationaux et bilatéraux et préciser la forme que doit prendre cette aide pour obtenir un maximum de résultats.
L’OMS et d’autres organismes détermineront avec une plus grande précision la meilleure façon d’apporter une assistance technique aux pays en appliquant les concepts de la Commission macroéconomie et santé au niveau national.
Le Vice-président de la République de Tanzanie, M. le Docteur Ali Mohamed Shein, prononcera un discours d’orientation générale, suivi des remarques liminaires de plusieurs directeurs d’institutions.