M. Supachai Panitchpakdi, nouveau directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a fait l'objet d'un accueil chaleureux au cours de la réunion de la commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, notamment lorsqu'il s'est fait l'écho des vues exprimées par les députés européens. En effet, M. Panitchpakdi a souligné que les contacts avec les parlementaires, la société civile et les organisations non gouvernementales sont capitaux pour l'OMC en tant qu'outils de promotion d'une compréhension accrue de la part du grand public à l'égard des questions commerciales, de même que pour dissiper tout malentendu envers cette organisation. Il a promis qu'il s'efforcerait d'associer la société civile aux négociations du cycle de Doha au moyen de diverses rencontres parlementaires et de la création d'une structure lisible pour ce dialogue. À la question de plusieurs députés européens sur les modalités de cette entreprise, M. Panitchpakdi a déclaré qu'une possibilité pourrait être d'ouvrir les réunions de l'OMC au public, à l'exception des négociations proprement dites.
Il a également préconisé que l'Union interparlementaire inscrive en permanence les échanges commerciaux à son ordre du jour. Les députés européens ont été informés que le secrétariat de l'OMC travaille déjà à des projets de mise en place d'une procédure d'accréditation de différents secteurs de la société civile. Cependant, M. Panitchpakdi a fait valoir que l'OMC est une organisation placée sous le contrôle de ses 144 membres, qui ont le dernier mot en matière de renforcement de la transparence. Il a tenu à préciser que tous les membres ne sont pas volontaristes dans ce domaine.
M. Panitchpakdi est ensuite passé à la présentation des priorités de son mandat de trois ans, qu'il a entamé il y a un mois. Afin de consolider son cadre juridique, l'OMC devrait être très prudente lorsqu'elle applique les règles du multilatéralisme commercial et faire preuve de la plus grande transparence possible en matière de différends. Il a également été prompt à souligner le rôle du secrétariat de l'OMC et l'assistance qu'il accorde à ses membres, précisant qu'il souhaitait orienter le rôle du directeur général davantage dans le sens de celui d'un médiateur entre les divers membres. Il a également souligné que l'OMC doit accorder davantage d'attention à la coopération technique et à la création de capacités au bénéfice de l'ensemble de ses membres, notamment des pays en développement et des pays les moins développés. Cette assistance ne devrait pas être accrue uniquement pour la durée du cycle de Doha, mais aussi postérieurement à celui-ci. Enfin, M. Panitchpakdi a évoqué la coopération avec d'autres organisations internationales, telles que la Banque mondiale et les divers organes des Nations unies, précisant que l'OMC devrait tendre vers des politiques plus cohérentes avec ces organisations.