Hoan est employée dans l’usine de vêtements de Tinh Loi, dans le nord du Vietnam, où elle emballe des t-shirts et des chemises destinées à l’exportation. Elle travaille 62 heures par semaine en moyenne et gagne environ 1 dollar de l’heure.
L’inégalité entre les hommes et les femmes est l’une des formes les plus anciennes et les plus répandues d’inégalité dans le monde. Elle prive les femmes de leur droit d’expression, dévalorise leur travail et les place en position d’infériorité par rapport aux hommes, tant au sein du foyer qu’à l’échelle nationale et internationale.
Bien que des progrès importants aient été réalisés en la matière au cours des dernières années, l’égalité économique entre les hommes et les femmes n’est atteinte dans aucun pays, et celles-ci demeurent plus susceptibles de vivre dans la pauvreté.
Moins rémunérées, dévalorisées : les inégalités hommes-femmes au travail
• Des salaires plus faibles. Dans le monde, les femmes occupent les emplois les moins bien rémunérés. L’écart salarial est de 23 % et, au rythme actuel, il faudra 170 ans pour le combler. Les femmes sont 700 millions de moins que les hommes à avoir un travail rémunéré.
• Des emplois précaires. 75 % des femmes dans les pays en développement travaillent dans l'économie informelle, où elles ont moins de chances d’avoir un contrat de travail et de bénéficier de droits légaux ou d’une protection sociale. En outre, leur rémunération est souvent trop faible pour leur permettre de sortir de la pauvreté. A l'échelle mondiale, 600 millions de femmes occupent des emplois parmi les plus précaires.
• Du travail domestique non rémunéré. Les femmes réalisent 2 à 10 fois plus de travail domestique ou de soin non rémunéré, comme la garde des enfants et les travaux ménagers, que les hommes. Cette forme de travail est évaluée à 10 000 milliards de dollars par an, ce qui équivaut à un huitième du PIB mondial.
• Des journées de travail plus longues. Si l’on cumule le travail rémunéré et non rémunéré, les femmes effectuent des journées de travail plus longues que les hommes. Cela signifie que, dans l’ensemble, une jeune femme travaillera en moyenne quatre ans de plus qu’un homme au cours de sa vie.
Tabitha Mwikali, 36 ans, est une travailleuse domestique. Elle vit à Mukuru, l'un des plus grands bidonvilles de Nairobi. Elle est originaire de Matuu, dans le sud-est du Kenya, où elle a envoyé vivre ses enfants car, avec un salaire hebdomadaire de 200-250 shillings (environ 2,50 dollars), elle ne peut subvenir à leurs besoins ni financer leur scolarité.