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Date :  2016-12-01
langue :  Français
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Plus d’Océanie et un peu moins de France ?

Source :  Ritimo

« La souveraineté nous donnera le droit et le pouvoir de négocier les interdépendances. Pour un petit pays comme le nôtre, l’indépendance, c’est de bien calculer les interdépendances. »

Jean-Marie Tjibaou


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Graffiti de Jean-Marie Tjibaou sur un mur à Hienghène, Nouvelle Calédonie. Photo : ReinerausH

Temps premiers et population kanak


L’Océanie regroupe 25 pays et territoires et compte aujourd’hui plus de 32 millions d’habitants. Elle est composée de la Mélanésie (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, Îles Salomon, Fidji et Nouvelle-Calédonie), de la Polynésie, de la Micronésie et de l’Australie. Les ancêtres des Aborigènes seraient arrivés il y a 40 000 ans en Australie et des traces de présence humaine sur l’actuelle Papouasie-Nouvelle-Guinée, dateraient d’il y a 20 000 ans. D’autres flux migratoires venus d’Asie du Sud-Est permettront ensuite aux populations d’atteindre l’Indonésie, les Philippines, la Papouasie Nouvelle-Guinée puis de se rendre jusqu’à Madagascar dans l’océan Indien.

Beaucoup plus tard, d’habiles navigateurs, ancêtres des Océaniens insulaires quitteront également l’Asie du Sud-Est. Ils appartiennent à une même famille linguistique et culturelle, celle des Austronésiens, répartie aujourd’hui dans le Pacifique en trois grands groupes géographiques : les Polynésiens à l’est, les Micronésiens au nord-ouest et, plus au sud les Mélanésiens. A bord de leurs pirogues à balanciers, ils arrivent en Nouvelle-Calédonie, il y a plus de 3 500 ans. Une civilisation dite « lapita » s’étend alors de l’archipel Bismark (à l’est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée) jusqu’aux îles Samoa en Polynésie. Des céramiques aux motifs géométriques, caractéristiques de cette civilisation, ont été retrouvées sur le littoral calédonien.

En Nouvelle-Calédonie, la société kanak occupe dès cette période les îles Loyautés et les deux côtes de la Grande Terre. De petites communautés kanak s’installent dans différentes zones en développant leurs traits culturels propres ; variantes de récits fondateurs, de styles de sculpture, de langues. 28 langues vernaculaires kanak existent encore aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie. Ces communautés instaurent entre elles de vastes réseaux d’échanges appelés « chemins coutumiers ». L’individu hérite des noms, du totem et des droits de propriété du clan de son père mais le clan maternel est le vrai détenteur de la vie d’une personne. Profondément attachés à leurs terres et à leurs ancêtres, les Kanak mettent à profit leurs connaissances horticoles (brulis sur billons destinés à la culture de l’igname, vastes tarodières irriguées) au cœur des vallées de la Grande Terre et le long des pentes de sa chaîne centrale. L’habitat est constitué de cases surélevées installées sur des tertres et la société est organisée en clans fédérés autour de chefferies. De nombreux pétroglyphes (pierres gravées) attestent également de cette longue période de peuplement, marquée par le développement de techniques (art de la pierre polie, etc.) et d’alliances parfois avec des îles plus lointaines comme l’actuel Vanuatu ou encore Wallis et Futuna.
Les migrations polynésiennes ultérieures seront nettement plus marquées dans les îles Loyauté comme par exemple à Ouvéa où la population parle deux langues vernaculaires : le Iaaï, langue kanak, et le faga-uvea d’origine polynésienne (Uvéa est d’ailleurs le nom polynésien de Wallis).


Terra incognita et déclin démographique


L’Océanie reste longtemps une « terra incognita ». Les missionnaires et les aventuriers (santaliers, baleiniers…) seront les premiers Européens à s’y installer après les courtes escales effectuées dans plusieurs îles par les explorateurs venus de toute l’Europe. Du XIVe au XIXe siècles, toutes les grandes puissances européennes partent sur les mers pour conquérir de nouvelles terres. Le Britannique James Cook découvre la Nouvelle-Calédonie en 1774 mais ne reste que 9 jours sur place. Il la baptise New Calédonia car la Grande Terre lui rappelait son Ecosse natale. Du côté des Français, d’Entrecastreaux, à la recherche de La Pérouse, y accoste en 1793 tandis que Bougainville navigue d’île en îles de 1767 à 1769 (Tuamotu, Samoa, Tahiti, Vanuatu…). Dès cette période, les récits commencent à opposer les peuples océaniens entre eux. Justifiant le colonialisme et ses conceptions racistes, « l’histoire de l’invention européenne de l’Océanie » (J.C. GAY, 2014) va de plus en plus stigmatiser les Mélanésiens. Ils sont jugés plus noirs et donc plus sauvages que les Polynésiens. En Nouvelle-Calédonie, l’administration coloniale se dédouane de toutes les exactions commises envers la population autochtone. Le terme de mélanésien est plutôt employé par les missionnaires, celui de canaque par l’administration.

Au début de la colonisation la population autochtone kanak est décimée. Elle passe d’environ 50 000 personnes en 1853, date de la prise de possession par la France, à 27 000 personnes en 1921, en raison de la propagation de maladies, de l’alcool et de nombreux massacres liés à la spoliation des terres. Au début des années 1900, lorsque le pasteur et ethnologue Maurice Leenhardt arrive en Nouvelle-Calédonie, le maire de Nouméa l’accueille en lui disant : « Que venez-vous faire ici ? Dans dix ans, il n’y aura plus de Kanak ». C’est en 1931 que des « Canaques » faussement invités à participer à l’exposition coloniale de Paris seront en réalité exposés dans une cage au Jardin d’acclimatation. Par ailleurs, la venue de métropolitains et d’autres communautés (Wallisiens, Indonésiens, Vietnamiens) continue à être encouragée pendant plus d’un demi-siècle. Le peuple kanak devient alors de plus en plus minoritaire en Nouvelle-Calédonie. Tenu à l’écart de la vie calédonienne, il restera aussi isolé du reste du monde.

Les métastases de la colonisation


La colonisation de l’Océanie commence donc réellement en 1788 avec l’implantation d’un bagne en Australie. Les Français imiteront ensuite les Britanniques en implantant eux-aussi une colonie pénitentiaire en Nouvelle-Calédonie. Jules Dumont d’Urville est le premier à situer précisément l’archipel sur une carte en 1827 et les premiers contacts avec les Européens seront à la fois multiples et sporadiques jusqu’en 1853, date de la prise de possession de la France sous Napoléon III. Le 24 septembre, l’amiral Février Despointes qui débarque au nord de l’île, à Balade, déclare la prise de possession. Il est rejoint ensuite en janvier 1854 par Tady de Montravel qui décide d’implanter dans le Sud de l’île la capitale Port-de-France (renommée plus tard Nouméa à cause des confusions avec Fort-de-France en Martinique). Des pères maristes étaient déjà sur place depuis 1840 et, à partir de 1850, la concurrence entre Français et Anglais - mais aussi entre catholiques et protestants - fait rage. De nombreux aventuriers continuent à sillonner le Pacifique et l’un d’entre eux, James Paddon, installe un comptoir sur l’île Nou en 1853 (aujourd’hui Nouville) aux abords de Port-de-France. 60 Européens et 200 Kanak vivent alors dans son fief. Il faut dire qu’en 1860, lors du détachement de la Nouvelle-Calédonie des établissements français d’Océanie, la population civile européenne s’élève à 432 personnes et seules quelques dizaines de colons recrutés en Australie ont été débarquées pour cultiver la terre.

La colonisation des îles du Pacifique va s’accompagner du développement de cultures destinées à pourvoir les marchés occidentaux en produits tropicaux (chocolat, café, coton…). Cette culture s’appuie sur la création de plantations et s’accompagne, le plus souvent, de dépossessions foncières. Bien que des droits fonciers aient été reconnus aux Mélanésiens, les Kanak de la Grande Terre subissent dès 1855 des mesures de spoliations foncières relayées ensuite par la mise en place du système des réserves et du régime de l’indigénat [1] de 1887 à 1903. La colonisation sera également encouragée en raison de la découverte de ressources minières (chrome, nickel…) à partir de 1864 et une population importée sous contrat (Javanais, Vietnamiens…) vit dans des conditions misérables au bord des mines.
La France va donc développer en Nouvelle-Calédonie une colonie de peuplement basée sur l’envoi de colons libres et de déportés (colonie de transportation à partir de 1864) dont la peine d’emprisonnement est souvent assortie d’une obligation de résider définitivement sur place. En 1858, arrivent des colons « Paddon » [2] puis des colons « sucre » en provenance de la Réunion en 1870, des colons « Feuillet » [3] pour lancer une culture du café vers 1890, et enfin une dernière tentative après la 1re Guerre mondiale , de colons « coton ». Ces différentes tentatives de mise en culture se soldent le plus souvent par des échecs. Cette société immigrée blanche rurale, qui côtoie mais reste le plus souvent à distance des Kanak, se sent également abandonnée par l’administration coloniale. Ces ruraux formeront plus tard l’archétype du « broussard » proche de l’imagerie du cow-boy anglo-saxon qui survit difficilement dans sa « station » et dont le bétail fait parfois des ravages dans les cultures vivrières kanak…

Révoltes kanak

Dès 1878, les Kanak sont regroupés dans à peine 8% de la superficie de l’île. Des Kanak se révoltent et organisent des ripostes. Il y a notamment l’insurrection de 1878, durant laquelle le chef Ataï est tué et décapité par le membre d’un clan rival allié des Français. A plusieurs reprises, Ataï s’oppose aux colons et au gouverneur. Lorsqu’on lui conseille d’entourer ses champs de clôtures pour les protéger du bétail des colons, Ataï [4] répond : « Lorsque mes taros iront manger tes bœufs, je mettrai une barrière autour de mes champs ». Il est également connu pour avoir vidé deux petits sacs devant le gouverneur Jean Olry. Le premier contenant de la terre, il déclara : « Voilà ce que nous avions » puis montrant le tas de pierres du second sac : « Voici ce que tu nous laisses ! ». L’administration coloniale impose également le travail forcé à ces sujets français soumis au Code de l’indigénat. Privés de droits politiques, ils ne conservent, sur le plan civil, que leur statut personnel, d’origine religieuse ou coutumière. Des clans ou des tribus sont obligés de cohabiter ensemble (sauf sur les îles Loyautés considérées comme réserves intégrales) et de nombreux bouleversements d’autorité déstabilisent alors la société kanak. Par ailleurs, la tribu devient la référence alors que c’est le clan qui fonde l’identité kanak. Les Français mettent également en place des chefferies administratives et se choisissent des auxiliaires kanak sans réelle autorité coutumière pour prélever l’impôt (sorte de « taxe foncière » imposée dans les réserves) ou encore pour organiser l’enrôlement forcé de combattants pour la 1re Guerre mondiale. La révolte de 1917, regroupant notamment plusieurs tribus du Nord de la Grande Terre, puisera entre autres ses origines dans ce refus de partir se battre pour cette guerre lointaine.

Après la Seconde Guerre mondiale, les Kanak acquièrent la citoyenneté française et le code de l’Indigénat est aboli par décret. La Nouvelle-Calédonie devient Territoire d’Outre-mer (TOM) et différents statuts, lui accordant plus ou moins d’autonomie, se succèdent. De nombreuses colonies françaises accèdent à l’indépendance dans les années 1960. Plusieurs îles voisines (Fidji, îles Salomon, Vanuatu) obtiendront également leur indépendance entre 1970 et 1980. A partir de 1970, les Kanak commencent eux aussi à faire émerger plus fortement leurs revendications qui aboutiront aux « Evénements » des années 1980.

Intégration régionale et problématique du dérèglement climatique


L’espace océanien regroupe des entités insulaires qui se caractérisent par une large diversité de territoires géographiques, de dynamiques sociales et culturelles, de situations économiques, etc. Quoique se référant à l’ensemble culturel mélanésien, la Nouvelle-Calédonie est difficilement comparable aux autres îles d’Océanie. Elle revendique cependant son identité océanienne et participe à différentes institutions à portée culturelle, politique ou économique de la région : Commission du Pacifique, Forum des îles du Pacifique et Université du Pacifique Sud. Elle participe aussi, tous les quatre ans, au Festival des arts du Pacifique et aux Jeux du Pacifique. Fin 2015, quinze pays et territoires du Pacifique Sud se sont également retrouvés en Nouvelle-Calédonie afin de préparer une déclaration commune pour la COP 21. Cette Déclaration de Lifou insiste sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. Elle demande aux instances internationales de débloquer des fonds car le changement climatique affecte certaines îles, déjà fortement impactées par les effets cycliques d’El Niño. Bien que situé au dernier rang des pollueurs de la planète (0,03% d’émissions de gaz à effet de serre), les atolls de Micronésie (Tuvalu, Kiribati) sont directement menacés par la montée du niveau des océans et l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes fragilisent l’ensemble de la région. En 2015, le Vanuatu a été dévasté par un cyclone de catégorie 5 et les Etats fédérés de Micronésie ont été frappés de plein fouet par un super typhon. En Nouvelle-Calédonie, un plan « Fortes chaleurs » a été déclenché en février 2015 et les dépassements de seuil de pollution deviennent de plus en plus fréquents, notamment dans les quartiers à proximité de l’usine de nickel de Nouméa.

Intégration régionale ou régionalisation mondiale ?


L’inscription de la Nouvelle-Calédonie dans son environnement régional, freinée par les essais nucléaires français en Polynésie (1960-1996), est depuis longtemps soutenue par les indépendantistes. Le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste) participe depuis 1988 à une alliance de coopération économique et de solidarité mélanésienne : le Groupe mélanésien Fer de Lance. Dans les années 1980, ce groupe s’est prononcé en faveur des revendications indépendantistes.

Lorsque Jean-Marie Tjibaou évoquait la notion d’interdépendances fondée sur l’impératif politique de la souveraineté, il pointait déjà cette nécessité des alliances entre les peuples océaniens, au-delà de celles à rechercher à l’échelle même du pays souverain (entre les clans, les tribus mais aussi avec les autres communautés présentes dans le pays). Pour autant, les échanges économiques restent de faible importance avec les autres pays insulaires car la France et les « monopoles » économiques locaux (souvent issus de grandes firmes coloniales comme le groupe Ballande) ont gardé la main sur l’activité économique de la Nouvelle-Calédonie. Par ailleurs, la compétence partagée entre l’Etat français et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie au niveau des relations internationales et régionales reste pour l’instant contrainte par le respect des obligations internationales de la France ; elle permet cependant au gouvernement calédonien de conduire le suivi de ses relations avec l’Union européenne et ses voisins du Pacifique.

Cependant, le PIB de la Nouvelle-Calédonie est bien supérieur à celui de ses voisins mélanésiens : 10 fois supérieur à celui de Fidji, 17 fois à celui du Vanuatu, 37 fois à celui des îles Salomon et 42 fois à celui de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (Gay, 2013). Le niveau de vie en Nouvelle-Calédonie se différencie donc des autres îles et le « Caillou » partage par ailleurs beaucoup de points communs avec le reste de l’Outre-mer français : forte dépendance économique vis-à-vis de la métropole, cherté de la vie, nombreux conflits sociaux, etc.

Loin des interdépendances chères à Jean-Marie Tjibaou, la mondialisation continue à prendre dans son filet les lointaines îles du Pacifique. Les Etats d’Océanie les plus riches (dont l’Australie) ont en effet conclu un Partenariat Trans-Pacifique avec certaines superpuissances voisines de la région pacifique (Etats-Unis, Canada). Ce Partenariat Trans-Pacifique a pour but de renforcer l’influence des grands groupes industriels asiatiques et américains sur cette partie du monde. Signé en 2016, il représente la plus vaste zone économique au monde : près de 40% du PIB mondial, plus de 30% du commerce international.

Dans cette zone pacifique soumise à d’importants défis climatiques, économiques et sociaux, la Nouvelle-Calédonie-Kanaky accèdera aussi à l’émancipation par la voie de l’intégration régionale. Partageant de nombreuses problématiques avec ses voisins océaniens, le « caillou du Pacifique » cherche, par exemple, à mettre en place des outils juridiques lui permettant de protéger les connaissances traditionnelles associées à son exceptionnelle biodiversité. Avec 76% d’espèces végétales endémiques, la Nouvelle-Calédonie se place en effet au 3e rang mondial de l’endémisme après Hawaï et la Nouvelle-Zélande. Or cette richesse naturelle et culturelle attise aujourd’hui l’appétit de bio-pirates (parmi lesquels les firmes cosmétiques) tentés par de nouvelles formes de pillage de ce continent qui reste perçu comme un monde d’îles lointaines.


Notes

[1] Le gouvernement français imposa, en 1887, le Code de l’indigénat à toutes ses colonies. Ce code distinguait deux catégories de citoyens : les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français, c’est-à-dire les colonisés. En Nouvelle-Calédonie, ce code assujettissait les autochtones aux travaux forcés, à l’interdiction de circuler la nuit, aux réquisitions, aux impôts de capitation (taxes) sur les réserves et à un ensemble d’autres mesures tout aussi répressives. Paddon, ancien marin et santalier anglais, avait installé un comptoir commercial sur l’île Nou. Après la prise de possession de la France, il obtient une concession dans les environs de Païta. Il fait alors venir de Sydney cinq familles (en majorité d’origine allemande) qui signent, en 1859, un contrat d’engagement d’une durée de cinq ans. D’autres colons (une vingtaine d’hommes) destinés à la culture et à l’élevage les rejoindront par la suite.

[2] Paddon, ancien marin et santalier anglais, avait installé un comptoir commercial sur l’île Nou. Après la prise de possession de la France, il obtient une concession dans les environs de Païta. Il fait alors venir de Sydney cinq familles (en majorité d’origine allemande) qui signent, en 1859, un contrat d’engagement d’une durée de cinq ans. D’autres colons (une vingtaine d’hommes) destinés à la culture et à l’élevage les rejoindront par la suite.

[3] En 1884, le gouverneur Feuillet mise sur la culture du café pour développer la Nouvelle Calédonie. Il fait venir une centaine de familles qui ne réussiront jamais à vivre de leur production

[4] Après l’assassinat du grand chef Ataï en 1878, sa tête fût envoyée en France puis « conservée » dans les réserves des collections d’anthropologie du Muséum national d’histoire naturelle. Elle a été restituée à son clan le 28 août 2014.


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