Des soldats de Jaish al-Izzah, une branche de l'Armée syrienne libre, le 28/5/16• Crédits : Khalil Ashawi
en réclamant le départ de Bachar el Assad, prérequis à toute négociation. Les États-Unis ont été plutôt changeants. Quant à la Russie, elle a paru mettre en œuvre la diplomatie la plus claire, qu’on le veuille ou non, qu’on l’apprécie ou non.
Les raisons qui ont présidé à l’engagement de la Russie aux côtés du régime syrien sont connues. Parmi les motivations politiques : il s’agissait d’un vieil allié au Proche-Orient ; Moscou a craint la chute rapide du régime à l’été 2015 et la dispersion des islamistes radicaux russes engagés aux côtés de l’État islamique (y compris jusque dans le Caucase) ; la Russie ne pouvait pas laisser seuls les États-Unis dans la sous-région et souhaitait occuper une position de force dans les futures négociations ; etc. D’où, entre autres, le discours du président Poutine à l’assemblée générale de l’ONU en septembre dernier, appelant à une « véritable et large coalition antiterroriste internationale », puis le début des raids aériens russes en Syrie.
Intervenants
Eugène Berg : ancien amassadeur, auteur de "La Russie pour les nuls" (First éditions)