Des journalistes couvrent la cérémonie d’ouverture de la commémoration du 23ème anniversaire des
accords de paix d’El Salvador. Photo : ONU /Evan Schneider
A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé les gouvernements et les sociétés à défendre les principes du libre-échange de l'information et des idées et protéger les droits individuels fondamentaux des journalistes.
Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993, à l'initiative de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Cette Journée vise à célébrer chaque année les principes fondamentaux de la liberté de la presse, évaluer la liberté de la presse à travers le monde, défendre l'indépendance des médias et rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l'exercice de leur profession.
Dans un message rendu public à cette occasion, M. Ban a salué la mémoire des journalistes ayant perdu la vie dans l'exercice de leur fonction et a appelé à redoubler d'efforts pour faire respecter le droit fondamental de la personne humaine à la liberté d'expression et la liberté de la presse
« Sur toute la surface du globe, les journalistes sont attaqués tous les jours en tentant de faire leur travail. Durant la seule année passée, 61 journalistes ont été tués. Bien d'autres encore dépérissent en prison sans mise en accusation ni la moindre perspective d'une procédure régulière, victimes de gouvernements ou d'autres qui interdisent la libre enquête et utilisent le pouvoir de l'État pour intimider la presse », a-t-il dit.
Le Secrétaire général a insisté sur l'importance d'une presse libre et pluraliste dans un monde numérique en mutation rapide et constante.
« La technologie numérique a été exploitée pour répandre des discours de haine ou inciter à la violence, mais c'est aussi une force au service du bien, qui rassemble les gens dans une conversation mondiale sur les moyens de bâtir un monde meilleur », a déclaré M. Ban, tout en regrettant que les journalistes et les blogueurs utilisant la technologie numérique risquent souvent des mesures de rétorsion et des atteintes à leur liberté d'informer.
Le Secrétaire général a par ailleurs insisté sur la nécessité d'une meilleure représentation des femmes dans les médias afin notamment de garantir la qualité du journalisme.
« Les femmes jouent un rôle décisif, mais bien trop négligé, dans le paysage médiatique d'aujourd'hui », a regretté M. Ban.
En cette Journée mondiale, le Secrétaire général a appelé tous les gouvernements, toutes les sociétés et tous les particuliers à défendre les principes du libre-échange de l'information et des idées, tant entre nations qu'au sein de chacune d'elles.
« Nous devons nous engager à faire en sorte que la sécurité et les droits individuels fondamentaux des journalistes soient protégés, indépendamment des pressions politiques, socioéconomiques ou culturelles qui peuvent menacer, entraver ou brider leur liberté de tenir le monde informé », a précisé en conclusion M. Ban.
En prévision de cette célébration, qui tombe cette année un dimanche, l'ONU et l'UNESCO avaient organisé vendredi 1er avril une cérémonie de commémoration au siège de l'Organisation à New York sur le thème choisi pour cette édition 2015 : « Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l'information, l'égalité des sexes et la sécurité à l'ère du numérique ». Au cours de cet évènement, des hauts responsables de l'ONU avaient pris la parole pour défendre la liberté de la presse dans le monde, et notamment l'égalité des sexes dans les médias et le renforcement des conditions de sécurité des journalistes, y compris la Secrétaire générale adjointe à l'information, Cristina Gallach, et le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Sam Kutesa.
Dans une déclaration commune rendue publique en marge de cette cérémonie, le Secrétaire général de l'ONU, la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, et le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein avaient déclaré : « Pour que la paix soit durable et que le développement soit durable, les droits humains doivent être respectés ».
« Chacun doit être libre de rechercher, de recevoir et de transmettre des connaissances et des informations sur tous les médias, en ligne et hors ligne », avaient-ils dit. « Un journalisme de qualité permet aux citoyens de prendre des décisions éclairées quant au développement de la société. Il contribue également à dénoncer les injustices, la corruption et les abus de pouvoir ».
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