Les pays du G7+ doivent se rencontrer à Bruxelles les 30 et 31 mars pour débattre des meilleures pratiques en vue de créer des «emplois pour la paix». Organisé par le secrétariat du G7+ , l’Organisation internationale du Travail (OIT) et la Fondation Konrad Adenauer, l’événement sur la coopération Fragile-à-fragile va envisager la mise en œuvre de nouvelles politiques pour créer des emplois, surtout pour les jeunes, et pour favoriser la stabilité.
Le G7+ est un groupement volontaire de pays qui sont ou ont été affectés par un conflit et qui entrent dans une nouvelle phase de développement.
Les délégués vont discuter de politiques fondées sur des données factuelles et de formes innovantes d’intervention pour les Etats fragiles en transition.
Les pays en situation de fragilité font l’expérience de situations similaires et sont confrontés à des défis comparables. Comme les pays élaborent des solutions pour faire face aux difficultés, le potentiel de coopération fragile-à-fragile entre eux augmente. Les objectifs des institutions organisatrices sont:
• de rassembler l’expérience la plus pertinente des pays les moins développés, qu’ils appartiennent au G7+ ou non, afin de proposer des solutions politiques de développement reposant sur des données factuelles pour les Etats fragiles et affectés par un conflit (FCS en anglais);
• de partager des expériences appropriées entre les pays en transition et les FCS en vue d’avancer vers la résilience;
• de renforcer la coopération entre les pays en situation de fragilité, grâce à la «coopération fragile-à-fragile»;
• et d’engager les partenaires internationaux au développement à «tirer les leçons de l’expérience» quand ils élaborent leurs politiques.
Le G7+ a été formalisé lors du premier Dialogue international sur la consolidation de la paix et le renforcement de l’Etat organisé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Dili, au Timor-Leste, en avril 2010.
Il est composé de 20 Etats Membres: Afghanistan, Burundi, République centrafricaine, Comores, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Guinée, Guinée Bissau, Haïti, Libéria, Papouasie Nouvelle Guinée, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Somalie, Îles Salomon, Soudan du Sud, Tchad, Timor-Leste, Togo et Yémen.
La mission fondamentale du G7+ est de promouvoir la consolidation de la paix et la construction des Etats comme fondements de la transition du conflit vers l’étape suivante du développement durable. Cela passe par un processus de dialogue et de planification que les pays s’approprient et conduisent.
L’emploi consolide la paix
La création d’emplois est un facteur essential pour le maintien de la paix, en particulier aux premières étapes de la reconstruction après un conflit quand les jeunes ont besoin de véritables alternatives de travail.
En mars 2014, une réunion de haut niveau sur le travail décent dans les Etats fragiles s’est tenue en marge du Conseil d’administration du BIT, au cours de laquelle le Directeur général de l’OIT a signé un protocole d’entente avec Helder da Costa, secrétaire général du G7+.
Le protocole mentionne l’importance de la coopération «fragile-à-fragile» pour établir un partenariat dans les domaines clés du mandat de l’OIT comme la création d’emplois, le développement des compétences, la protection sociale et la promotion de la coopération sud-sud et de la coopération triangulaire.
Ce partenariat va orienter la planification conduite par les pays qui est essentiellement définie par le contexte et les problèmes spécifiques prévalant dans chaque pays.
Depuis de nombreuses années, la Fondation Adenauer a mené des projets dans les Etats fragiles destinés à stabiliser les situations post-conflit par le dialogue politique avec les acteurs concernés et le soutien aux efforts de réconciliation interethnique et interreligieuse.
Les initiatives de la Fondation Adenauer sont mises en œuvre avec des partenaires locaux et sont axées sur des approches conduites par les pays au niveau local.
En 2014, le Bureau de la Fondation Adenauer à Bruxelles a organisé une conférence sur les Etats fragiles pour fournir un bilan critique de la coopération internationale au développement dans le contexte du «New Deal» qui jette les bases d’une approche commune visant à appuyer des solutions pour surmonter la violence, les conflits et la fragilité.