Les résultats du premier tour laissaient pourtant peu de place au doute… Abdullah Abdullah, ancien compagnon d’armes du commandant Massoud, devait être le prochain président de l’Afghanistan avec 45% des voix, à l’issue d’un scrutin marqué par un vote modéré – les Afghans ont exclu les candidats extrêmistes – et influencé par des considérations ethiques de la part des électeurs.
Mais le second tour du 14 juin ne s’est pas passé comme attendu, Abdullah Abdullah semble sérieusement distancié par son rival l’ancien fonctionnaire de la Banque mondiale Ashraf Ghani, qu’il accuse de fraudes électorales.
Tant que la commission électorale afghane n’aura pas désigné le vainqueur de la présidentielle, l’Afghanistan reste sans exécutif.. alors même que les troupes de l’Otan sont sur le départ et que le pays est fragilisé par une attaque talibane dans la province méridoniale du Helmand.