Le Programme HINARI d’accès à la recherche en santé permet aux pays à revenu faible ou intermédiaire d’accéder à l’une des plus vastes collections de littérature biomédicale et sanitaire du monde. Le Ministère fédéral de la Santé du Soudan a récemment fêté les 10 ans d’adhésion du pays au programme.
Gamal Khalafalla Mohamed Ali, Directeur général de Central Medical Supplies Public Corporation, dirige l’organisme national soudanais chargé d’approvisionner en fournitures médicales toutes les institutions de santé publique du pays.
Accès à des informations actualisées
Si une fonction nécessite l’accès à des informations fiables et actualisées sur les médicaments, c’est bien celle du Dr Khalafalla, dont le travail est de formuler des avis sur les meilleurs moyens de réglementer, d’organiser et de payer les fournitures médicales, pour que des millions de Soudanais aient le plus de chance de rester en bonne santé.
Politiques reposant sur des bases factuelles
Le Dr Khalafalla travaille dur pour fonder ses politiques et ses propositions sur des bases factuelles, en utilisant les résultats des meilleurs travaux de recherche disponibles. Mais les choses ne se sont pas toujours passées ainsi. Il y a 12 ans, quand le Dr Khalafalla travaillait à Khartoum, au ministère de la Santé, il était tout bonnement impossible de fonder les politiques sur des bases factuelles.
La situation s’est considérablement améliorée quand le ministère fédéral de la Santé a pu accéder au programme HINARI de l’OMS. «Je formule de nombreuses propositions et la plupart d’entre elles sont adoptées. Je crois que c’est en grande partie parce que ces propositions sont étayées par des données factuelles», explique le Dr Khalafalla. «HINARI nous met en contact avec la communauté internationale des chercheurs. Il suffit d’un clic pour accéder à des publications internationales de grande qualité. Pour moi, HINARI est aussi vital que l’eau et l’oxygène.»
Grâce à un article de 2008 sur les mesures réglementaires liées à la sécurité concernant les produits biologiques, adoptées par les États Unis et l’Europe, article publié dans le Journal of the American Medical Association (accessible via HINARI), le Dr Khalafalla a pu convaincre ses collègues du Comité d’enregistrement des médicaments de formuler des prescriptions relatives à l’enregistrement des produits biologiques.
Le Dr Khalafalla s’est aussi appuyé sur les ressources du programme HINARI quand il a travaillé à l’établissement d’un plan d’études pour une maîtrise en santé publique. Également inspirée par HINARI, sa proposition d’élaboration d’un programme de perfectionnement professionnel des pharmaciens a été acceptée par l’Union des pharmaciens soudanais; elle est aujourd’hui mise en œuvre par le ministère fédéral de la Santé.
Parmi les autres propositions importantes scientifiquement fondées adoptées au Soudan, on peut citer un plan stratégique sur 25 ans pour le secteur pharmaceutique et la création d’une autorité de réglementation des médicaments indépendante, le Conseil national des médicaments et des poisons.
http://www.who.int/features/2014/hinari-research-access/fr/index.html