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Date :  2009-09-23
langue :  Français
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Ban à l'Assemblée générale : C'est le moment ou jamais d'agir unis

Source :  ONU / UN


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« Le moment est venu de redonner vigueur au multilatéralisme et de mener une action véritablement collective au sein de l'Organisation des Nations Unies », a lancé mercredi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à l'ouverture du débat général de la 64ème Assemblée générale, à New York.


« C'est maintenant ou jamais. Il est temps de restaurer l'unité des Nations Unies. Leur unité de but. Leur unité d'action », a-t-il plaidé.

« Premièrement, faisons de cette année celle où nous, nations unies, avons pris à bras le corps le plus grave problème qui se pose à l'humanité la menace de changements climatiques catastrophiques », a-t-il dit. Il a rappelé qu'il avait voyagé cette année des glaces de l'Arctique aux steppes de la Mongolie et vu de ses propres yeux les effets que les changements climatiques ont sur la planète et sur ses habitants.

« Deuxièmement, faisons de cette année celle où les nations se sont unies pour débarrasser le monde des armes nucléaires. Si nous agissons maintenant, nous obtiendrons les ratifications nécessaires à l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires », a-t-il déclaré.

« Troisièmement, dans notre combat contre la pauvreté, faisons de cette année celle des laissés-pour-compte. Une centaine de millions de personnes risquent de tomber sous le seuil de pauvreté cette année. Les marchés rebondissent, mais ce n'est le cas ni des revenus ni des emplois. C'est pourquoi nous avons proposé un Pacte mondial pour l'emploi qui favoriserait une croissance équilibrée et durable. C'est encore pourquoi, l'année prochaine à cette époque, nous convoquerons un sommet extraordinaire sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). À cinq ans de la date butoir, fixée à 2015, nous devons faire un dernier gros effort ».

Selon le Secrétaire général, la priorité est donnée « comme de juste » aux femmes et aux enfants. D'après le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), la mortalité infantile a baissé de 28 % ces 20 dernières années. « Nous pouvons espérer des progrès semblables en ce qui concerne la santé et la mortalité maternelles », a estimé Ban Ki-moon.

D'après lui, la prévention de la violence sexuelle à l'égard des femmes doit être une priorité absolue. « Entendons-nous bien : cette violence est abominable. Les dirigeants de tous les pays sont personnellement responsables lorsque de tels crimes sont commis sur leur territoire. Lorsque les femmes meurent en couches, ou lorsque le viol devient une arme de guerre et que les victimes ne peuvent espérer aucun secours, l'ONU ne peut fermer les yeux. C'est pourquoi, récemment, vous avez décidé de créer un organisme chargé de toutes les questions touchant les femmes », a-t-il déclaré.

Il a rappelé qu'il avait rencontré en République démocratique du Congo une jeune fille de 18 ans qui avait été violée par des soldats. « Pour elle, l'espoir d'une vie nouvelle, c'est l'Organisation des Nations Unies », a-t-il dit.

Le Secrétaire général a souligné que l'Assemblée générale avait réaffirmé la responsabilité de protéger : « À notre époque, aucun pays, petit ou grand, ne peut en toute impunité violer les droits fondamentaux de ses citoyens. Là où il y a conflit, il doit y avoir justice et responsabilité. C'est pourquoi les travaux de la Cour pénale internationale (CPI) sont si importants. Nous espérons que le mandat de cet organe sortira renforcé de la conférence d'examen qui doit se tenir en mai à Kampala ».

Selon le Secrétaire général, la paix, la sécurité et la justice sont indispensables à la réalisation des nobles objectifs, citant la situation au Darfour, au Sud-Soudan, en Somalie, au Sri Lanka, au Myanmar, à Gaza et au Moyen-Orient, et en Afghanistan et au Pakistan.

« L'ONU est la voix de ceux qui n'en n'ont pas, le défenseur des sans-défense. Pour vraiment donner espoir à ceux qui n'en n'ont pas pour vraiment surmonter la crise économique nous devons inclure toutes les nations et tous leurs citoyens. Ensemble, nous sommes ici pour prendre des risques, pour prendre nos responsabilités, pour nous montrer à la hauteur d'une situation exceptionnelle, pour entrer dans l'histoire », a-t-il déclaré. « Nous sommes le meilleur espoir de l'humanité. C'est maintenant ou jamais ».

Le président de la 64ème session de l’Assemblée générale, le Libyen Ali Treki, a estimé à sa suite que les crises qui se posent au monde ne pourraient être combattues que par la coopération internationale entre Etats.

Il a rappelé que l’Assemblée générale était « le principal organe délibératif de l’ONU », celui qui bénéficie d’une participation et d’une légitimité universelle sans pareil dans une autre organisation.

Ali Treki s’est dit « très satisfait du consensus sur la nécessité de revitaliser les Nations Unies afin de garantir une réponse efficace aux menaces et crises transnationales ».

Il s’est engagé à travailler avec tous les Etats Membres pour réformer le Conseil de sécurité afin de le rendre plus représentatif.

Il a par ailleurs appelé à un règlement global et durable de la question de Palestine et de la situation au Moyen-Orient.


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