L’OCDE est prête à jouer un rôle essentiel dans l’aide à la mise en place des recommandations d’une commission d’experts internationaux sur les nouveaux moyens de mesure du bien-être et du progrès, a affirmé M. Gurría, le Secrétaire général de l’OCDE. Dans les remarques formulées en amont d’un atelier portant sur les conclusions de la Commission sur la Mesure de la Performance Economique et le Progrès social mise en place par le Président Français, Nicolas Sarkozy, M. Gurría a fait remarquer que l’OCDE était bien placée pour mener une coopération internationale sur l’harmonisation des concepts et des méthodologies.
Le Forum Mondial de l’OCDE sur les « Statistiques, Connaissances et Politiques » qui se tiendra à Busan, en Corée du 27 au 30 octobre 2009 sera la prochaine occasion incontournable de faire avancer les recommandations de la Commission.
La Commission dont font partie cinq économistes lauréats du prix Nobel - Joseph Stiglitz, Amartya Sen, Kenneth Arrow, James Heckman et Daniel Kahneman- propose de nouveaux indicateurs permettant de mesurer les aspects subjectifs du progrès social tels que la liberté, la sécurité et la satisfaction mais aussi des aspects objectifs tels que les ressources économiques et écologiques.
Mr Gurría a salué l’appel de la Commission pour un changement privilégiant les moyens de mesurer la performance économique et le progrès social –afin de passer d’un système de mesure axé sur la production pour aller vers un système axé sur le bien-être des gens.
« Les ressources économiques ne sont pas les seules choses qui comptent pour la vie des individus» a-t-il déclaré. « Nous avons besoin de meilleures mesures des attentes et du degré de satisfaction des personnes, de leur emploi du temps, de la relation qu’elles entretiennent avec les autres membres de leur communauté. Nous avons besoin de nous concentrer sur les stocks aussi bien que les flux, et d’élargir l’ensemble des actifs que nous estimons importants pour la durabilité de notre bien-être. »
Actuellement, a-t-il observé, il y a un écart croissant entre ce qu’indiquent les statistiques officielles à propos de nos économies et la perception des individus à propos de leurs conditions de vie quotidienne. « Il s’agit là d’un écart qui peut être préjudiciable à la fois à la crédibilité du discours et de l’action politiques et au fonctionnement-même de la démocratie dans nos pays » a -t-il averti.
Le Forum Mondial de Busan fait partie d’un projet mondial de Mesure du progrès des sociétés (initié par l’OCDE il y a cinq ans). Les participants vont envisager ce que signifie le progrès dans le monde d’aujourd’hui et les moyens de développer de meilleurs statistiques et indicateurs pour le mesurer. Ils réfléchiront également à la façon dont ces indicateurs améliorés peuvent être utilisés pour élaborer et évaluer de meilleures mesures gouvernementales. Plusieurs membres de la Commission se joindront au débat de Busan aux côtés de politiciens, de statisticiens, d’académiciens, de leaders d’opinion et de journalistes provenant du monde entier.
- De plus amples informations concernant le Forum mondial sur les Statistiques, Connaissances et Politiques se tenant à Busan, en Corée, notamment pour l’obtention d’une accréditation pour la presse, sont disponibles sur le site www.oecdworldforum2009.org ou auprès de la Division des médias de l’OCDE (news.contact@oecd.org; tél: + 33 1 45 24 97 00). Pour plus d’informations sur le projet mondial, merci de vous rendre sur www.oecd.org/progres
>> Le rapport est en ligne sur www.stiglitz-sen-fitoussi.fr
>> Discours du Secrétaire général devant la commission