Yavuz Mildon s’est déclaré convaincu que la coopération transfrontière entre villes et régions dans le bassin de la mer Noire peut offrir une alternative saine au conflit entre Etats, et que l’autonomie régionale, avec sa panoplie de modèles souples, peut servir de contrepoids au séparatisme. « La création d’un réseau de communautés partageant le même intérêt pour des problèmes communs influerait certainement sur le choix entre coopération et conflit dans une région à la croisée d’intérêts politiques et économiques majeurs, de routes d’énergie, de flux migratoires ainsi que d’échanges culturels et commerciaux », a déclaré le Président Mildon.
Il a souligné que l’Eurorégion de la mer Noire, lancée par le Congrès le 26 septembre, offrira une plateforme de coopération et une rampe de lancement à des initiatives et des projets multilatéraux entre régions et municipalités dans les domaines de la protection de l’environnement, de la gestion côtière, des migrations, du transport, du tourisme durable, des échanges culturels et d’autres aspects du développement économique et social. La nouvelle Eurorégion est ouverte aux pouvoirs locaux et régionaux d’Albanie, d’Arménie, d’Azerbaïdjan, de Bulgarie, de Géorgie, de Grèce, de Moldova, de Roumanie, de Russie, de Serbie, de Turquie et d’Ukraine.
La table ronde, avec Quentin Dickinson, journaliste de Radio France comme modérateur, s’est tenue à l’occasion de la Semaine européenne des régions et villes, organisée par le Comité des régions de l’Union européenne. Au nombre des participants figuraient : Asen Gagauzov, Ministre du développement régional et de l'Aménagement du territoire de Bulgarie, Vasil Kuybida, Ministre du développement régional d'Ukraine, Zurab Tchiaberashvili, Représentant de la Géorgie auprès du Conseil de l'Europe, Gheorghe Magheru, Directeur Général du Ministère des Affaires étrangères de Roumanie, Oriano Otocan, Représentant du Président de l'Eurorégion adriatique, Janos Herman, Directeur politique adjoint, Relations extérieures, Commission européenne (Belgique).
Ils ont eu un échange de vues sur la manière dont les pouvoirs locaux et régionaux pourraient répondre aux défis actuels du bassin de la mer Noire, ainsi que sur les structures nécessaires pour soutenir leurs initiatives, et ont donné des exemples de bonnes pratiques et de projets réussis.
Intervenant à la table ronde en tant qu’orateur invité, Luc van den Brande, Président du Comité des régions de l’Union européenne, a souligné la nécessité d’une coopération dans les régions qui font face aux conflits. «Les institutions peuvent contribuer à résoudre les conflits, mais au final elles ne peuvent garantir la sécurité de notre avenir et l’avenir de nos enfants. En fait, l’avenir est bien plus entre nos mains, les mains des élus locaux et régionaux qui sont les plus proches des citoyens. Je suis convaincu que les collectivités locales et régionales peuvent et doivent assumer davantage de responsabilités dans le domaine de la prévention des conflits et la promotion du dialogue. Les élus locaux et régionaux réussiront à prévenir les conflits s’ils renforcent leur capacité à résoudre les problèmes sans être dominés par un sentiment de vengeance » a-t-il déclaré.
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