« C’est une initiative pertinente et particulièrement opportune dans la multiculturalité croissante de nos sociétés européennes qu’a prise le Conseil de l’Europe », a déclaré le Professeur Jean-Paul Willaime, Rapporteur Général, à l’issue de la Rencontre sur la dimension religieuse du dialogue interculturel, qui s’est tenue à Strasbourg le mardi 8 avril.
M. Willaime a souligné l’utilité et le bien-fondé de ce dialogue entre communautés religieuses et humanistes, selon des objectifs clairs, sur la base des acquis normatifs du Conseil de l’Europe et dans son enceinte même. « Le Conseil de l’Europe pratique une laïcité d’intelligence et de dialogue. La laïcité européenne est le bien commun de tous », a-t-il ajouté. « Il réfléchit à l’enseignement des faits religieux et relatifs aux convictions dans le cadre de l’éducation scolaire publique s’adressant à tous les enfants, dans le complet respect des libertés de conscience des élèves et de leurs parents, et en absence de toute discrimination », a-t-il précisé.
Le Rapporteur Général a indiqué que le Conseil de l’Europe était particulièrement bien placé pour élaborer le cadre nécessaire – déontologique et épistémiologique – pour un enseignement pluraliste et bien informé dans ce domaine. Il pourrait par ailleurs contribuer à assurer la formation des enseignants pour faire en sorte que cet enseignement soit bien enchâssé dans l’éducation à la citoyenneté démocratique.
« Un dialogue fondé sur les valeurs que le Conseil de l’Europe a pour vocation de défendre peut nous aider à promouvoir la compréhension, à réduire les tensions et à accroître le respect mutuel au sein de nos sociétés européennes et entre elles. Grâce à ce dialogue, nous pourrons faire de l’Europe, et du monde entier, un lieu où la vie sera meilleure et plus sûre », a déclaré Maud de Boer-Buquicchio, Secrétaire Générale Adjointe du Conseil de l’Europe.
« Ces soixante dernières années, le dialogue interculturel s’est progressivement imposé comme une nécessité concrète ; de son succès à tous les niveaux – local, national et international – dépendent en effet la cohésion sociale, la paix et la justice », a conclu Fiorenzo Stolfi, Ministre des Affaires étrangères de Saint-Marin, qui présidait l’événement.
Cette Rencontre se tenait à titre expérimental, avec pour objectif de promouvoir et de renforcer les valeurs qui sont le fondement du Conseil de l’Europe et de favoriser, dans la société européenne, le respect et la connaissance réciproques ainsi que la tolérance et la compréhension mutuelle. Une synthèse de la Rencontre sera présentée au Comité des Ministres lors de sa session à Strasbourg le 7 mai prochain, qui décidera ultérieurement de la suite qui pourrait y être donnée.
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