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Date :  2008-04-01
langue :  Français
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Gérer l’inévitable et éviter l’ingérable – nous en sommes là, selon le climatologue italien Filippo Giorgi

Source :  UNESCO


Même les pronostics les plus optimistes indiquent que nous aurons besoin du double des ressources naturelles de notre planète d’ici à 2050, estime Mathis Wackernackel inventeur de l’empreinte écologique, une nouvelle unité de mesure permettant de calculer la surface nécessaire pour répondre aux besoins d’une personne selon son style de vie. Le changement climatique met en péril la paix, déclare Rajendra Pachauri, Président du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat, Prix Nobel de la paix 2007, dans ce numéro du Courrier de l'Unesco consacré à l’Année internationale de la planète Terre qui vise à mettre à profit les connaissances des 400 000 spécialistes en sciences de la Terre.


Editorial du Courrier de l'Unesco 2008 - n°3 par Jasmina Šopova

« Les spécialistes n’ont pas accordé l’attention nécessaire aux injustices causées par le réchauffement climatique », déclare l’Indien Rajendra Pachauri, Président du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), Prix Nobel de la paix 2007. Et il explique : « jusqu’à présent, les recherches se sont focalisées sur les aspects scientifiques de ce phénomène, sur les facteurs de vulnérabilité ainsi que sur les différentes façons de les réduire. À l’heure actuelle toutefois, une sensibilité de plus en plus marquée au problème d’éthique que pose l’équité dans le contexte du réchauffement climatique se fait jour ».

« Il ne serait pas réaliste de penser que nous pouvons tout d’un coup réduire radicalement nos émissions de gaz au point de stabiliser les niveaux actuels de concentration, voire de faire baisser ces niveaux », ajoute le climatologue italien Filippo Giorgi, membre du GIEC et directeur de la Section de la physique des planètes du Centre international de physique théorique de l’UNESCO « Abdus Salam » (Trieste, Italie).

« Même si on se fie aux pronostics les plus optimistes, nous aurons besoin du double des ressources naturelles de notre planète d’ici à 2050 », renchérit le Suisse Mathis Wackernagel, donnant des exemples effrayants : « les États-Unis utilisent le double des ressources naturelles dont ils disposent, alors que l’Égypte, l’Italie et la Suisse consomment le triple de ce qu’elles possèdent ».

Les avis des experts concordent : nous en sommes à « gérer l’inévitable et éviter l’ingérable », pour reprendre la formule de Filippo Giorgi. Mais ils ne semblent pas désespérer, d’autant que la sensibilisation au problème du réchauffement climatique se généralise à travers la planète entière.

Pour preuve, ce concours pour les jeunes organisé par l’Année internationale de la planète Terre, qui démontre à quel point les mentalités ont évolué à l’égard de l’environnement. Le Courrier vous présente l’essai de l’étudiante irlandaise Nikita White, ainsi qu’une série de dessins venant des quatre coins du monde.

Le dossier présente également deux programmes internationaux visant à préserver notre environnement : Le Réseau mondial des géoparcs et les Réserves de biosphère/

Dans les rubriques, vous trouverez la passionnante histoire du livre à Amsterdam, nommée par l’UNESCO Capitale mondiale du livre 2008, ainsi qu’une interview publiée à titre posthume de notre collègue Tchicaya U Tam'si (1931-1988), considéré comme l’un des plus grands écrivains africains d’expression française.


- Accès au sommaire: Planète Hot-Spot - Courrier de l'Unesco 2008 - numéro 3


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