La Déclaration de Madrid, adoptée après une semaine de travaux, appelle à « mettre à profit le potentiel des réserves de biosphère pour s’attaquer aux nouveaux défis », tels que la disparition de savoirs traditionnels et de diversité culturelle, la croissance démographique, la réduction des terres cultivables ou le changement climatique. Pour y parvenir, la Déclaration propose la construction de véritables alliances à travers la coopération entre tous les niveaux de gouvernement, le secteur privé, les médias, les organisations de la société civile, les communautés autochtones et locales, les centres de recherche, d’éducation ou assimilés.
En outre, la Déclaration de Madrid encourage la création de « mécanismes de financement innovateurs et durables » qui permettent de renforcer les réserves de biosphère et appelle à développer la coopération entre le programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB) et les autres programmes intergouvernementaux scientifiques de l’UNESCO.
Le Congrès a compté plus de 800 participants : représentants de réserves de biosphère, d’institutions du privé et du public collaborant avec elles, d’organisations de la société civile. Ils ont également adopté le Plan d’action de Madrid qui établit la stratégie du Programme MAB pour la période 2008-2013. Ce plan, bâti autour de 31 objectifs et 62 actions, souligne la nécessité de faire des réserves de biosphère des exemples en matière de politiques de lutte contre le changement climatique, l’urbanisation croissante, la pauvreté et la désertification.
Parmi les activités concrètes que prévoit le Plan d’action figure la nécessité de faciliter l’intégration des zones urbaines de ces réserves, l’organisation de cours de formation sur les différents écosystèmes, la mise en place de réserves pilotes afin d’évaluer leur apport économique au plan local, l’implication du secteur privé et la promotion d’appellations pour des produits issus de réserve de biosphère.
Dans le cadre du Congrès, le Conseil international de coordination du Programme sur l’Homme et la Biosphère s’est également réuni. Il a élu comme président pour la période 2008-2009 le ministre de l’Economie forestière et de l’Environnement de la République du Congo, Henri Djombo. Les cinq vice-présidences seront occupées par des représentants du Liban, de la République de Corée, de la Fédération de Russie, de l’Espagne et de l’Argentine.
Enfin, avec l’ajout de la Réserve de Rostovsky (Fédération de Russie) et de celle des Iles Marietas (Mexique), le Réseau mondial de réserves de biosphère de l’UNESCO compte désormais 531 réserves, réparties dans 105 pays.
Liens utiles: Le Congrès sur les réserves de biosphère
Contact : Lucía Iglesias Kuntz, Bureau de l'information du public de l'UNESCO, l.iglesias@unesco.org