Pendant les quatre jours de travaux, les membres du Comité* ont défini des méthodes de travail et procédé à un échange de vues sur les modalités qui permettront de développer la coopération internationale en matière culturelle et de renforcer la place de la société civile dans la mise en œuvre de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005).
Dans le message qu’il a adressé au Comité intergouvernemental à cette occasion, le Directeur général de l’UNESCO, M. Koïchiro Matsuura, a souligné que « la promotion de la diversité culturelle est l’un des grands objectifs prioritaires de l’Organisation depuis sa création. La Convention de 2005, dernier instrument adopté par l’UNESCO dans le champ culturel, est venue compléter le socle normatif permettant à notre Organisation de réaliser cet objectif ».
« L’heure n’est plus à la réflexion ni au débat. Elle est à l’action », a déclaré Françoise Rivière, Sous-Directrice générale pour la Culture de l’UNESCO. « Les besoins les plus pressants sont les projets opérationnels en vue de favoriser l’émergence d’un environnement propice aux industries culturelles, à travers des partenariats permettant l’échange de connaissances et de bonnes pratiques, dans le respect de l’égale dignité des cultures, principe souverain de la Convention ». « Soyons conscients que la Convention ne sera un pilier efficace de la gouvernance mondiale que si la solidarité internationale s’affirme hardiment », a-t-elle ajouté.
L’utilisation des ressources du Fonds international pour la diversité culturelle, constitué notamment par les contributions volontaires des Parties à la Convention mais qui fait appel aussi à d’autres partenaires et au secteur privé, figurait également à l’ordre du jour. « Le Fonds permettra de soutenir la coopération pour le développement durable. Il favorisera l’émergence d’un secteur culturel dynamique tout en répondant aux besoins spécifiques des pays en développement », a déclaré dans son allocution Josée Verner, ministre du Patrimoine canadien, de la Condition féminine et des Langues officielles du Canada, qui a annoncé que son pays contribuerait à ce Fonds à hauteur de 500 000 dollars pour la période 2008-2009. De son côté, Christine Saint-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, a annoncé que le Québec verserait 100 000 dollars à ce Fonds.
La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles reconnaît que les activités, biens et services culturels ont une double nature, économique et culturelle, et qu’ils ne doivent donc pas être traités comme ayant exclusivement une valeur commerciale. Ainsi, elle s’efforce de mettre en place un cadre juridique qui tienne compte de cette double caractéristique. Depuis son adoption par la Conférence générale de l’UNESCO en octobre 2005, elle a connu un rythme d’adhésions inédit dans le domaine des instruments normatifs relevant de la culture ; elle compte à ce jour 76 Parties de toutes les régions du monde : 75 États et la Communauté européenne, qui a ratifié le texte en tant qu’organisation d’intégration économique régionale.
Afin d’illustrer la nécessité de protéger et de promouvoir la diversité des expressions culturelles, l’UNESCO célébrera le 21 mai 2008, à travers le monde, la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement en associant des artistes de toutes les régions.
* Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Autriche, Brésil, Burkina Faso, Canada, Chine, Croatie, Finlande, France, Grèce, Guatemala, Inde, Lituanie, Luxembourg, Mali, Maurice, Mexique, Oman, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovénie et Tunisie.
Lien utile: Plus d'information
Contact : Lucía Iglesias Kuntz, Bureau de l’information du public, l.iglesias@unesco.org, Tél. +33 (0)1 45 68 17 02
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