Lors de la session annuelle sur le travail pendant le Sommet des dirigeants du Pacte mondial 2007, les participants ont pu directement entendre des PDG, des représentants des travailleurs, des employeurs et de la société civile débattre de la relation entre le monde des affaires et les principes du travail.
Animant un forum qui réunissait des représentants du secteur privé, des principaux syndicats et organisations d’employeurs internationaux, le Directeur général du BİT Juan Somavia a mis l’accent sur le rôle des principes sociaux dans les affaires, précisant: «De nombreuses personnes peuvent témoigner que le respect des droits fondamentaux au travail, des relations professionnelles fortes et la négociation collective sont tous des éléments constitutifs d’une entreprise durable et qui réussit.»
«Ils ont fait la preuve qu’ils étaient d’excellents instruments de gestion», a-t-il ajouté.
En réponse à une question relative aux ressources que l’OİT pourrait apporter aux entreprises et à leur main d’œuvre, le Directeur général du BİT a cité la Déclaration des principes et des droits fondamentaux au travail et ce qu’il appelle les «Quatre Libertés du travail»: des lieux de travail exempts de travail des enfants, de travail forcé et de discriminations, et qui promeuvent la liberté d’association et la négociation collective.
D’autres ressources de l’OİT peuvent contribuer à promouvoir des lieux de travail décents: la Déclaration tripartite de l’OIT sur les entreprises multinationales et la Politique sociale qui s’apprête à fêter son trentième anniversaire cette année; le récent accord tripartite adopté lors de la Conférence internationale du Travail de juin sur ce qui constitue des entreprises durables et la façon de les promouvoir, et toute une série de «programmes d’action» organisés par secteur dans lesquels employeurs, syndicats et gouvernements travaillent ensemble dans des activités telles que le tourisme ou le textile.
Parmi les participants à la session, se trouvaient notamment le Dr Thomas Wellauer, Chef des services corporate de Novartis İnternational, M. Roland Conus, représentant la Fédération internationale des syndicats de la chimie, de l’énergie, des mines et des travailleurs en général, M. Guy Rider, Secrétaire général de la Confédération internationale des syndicats (CIS) et M. Antonio Penalosa, Secrétaire général de l’Organisation internationale des Employeurs (OIE).
M. Penalosa de l’OIE a souligné le soutien des employeurs à la Déclaration de l’OIT sur les principes et les droits fondamentaux au travail et a déclaré qu’en «défendant ces principes, nous nous défendons nous-mêmes». Relevant que les chaînes de production mondiales avaient connu un affaiblissement de la relation de travail, M. Ryder de la CIS a poursuivi en ajoutant qu’il voyait un changement positif dans le fait que de plus en plus d’employeurs reconnaissaient leurs responsabilités envers les travailleurs dans ce processus de production.
«La confiance qui s’instaure au fil du temps, à travers le dialogue social, est l’un des atouts les plus précieux dont disposent les entreprises quand elles sont confrontées à des ajustements en raison d’un nouveau marché ou de défis technologiques, ou quand elles définissent leur vision statégique», a déclaré M. Somavia en conclusion.