D’après le dernier rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM, Genève, 2005) les migrants ne représentent pas plus de 2,9 % de la population du globe – soit 185 à 192 millions de personnes. Les flux migratoires ont diminué partout dans le monde ces trente dernières années, à l’exception de ceux en direction des Etats-Unis et de la Fédération de Russie.
La mobilité humaine est une constante de l’histoire, mais dans le contexte actuel de mondialisation, elle se caractérise par une complexité croissante. A travers son programme sur les sciences sociales et humaines, l’UNESCO s’efforce d’apporter des outils d’analyse aux politiques nationales relatives aux migrations dans les pays d’origine et dans les pays d’accueil, de réfléchir sur les mécanismes de protection des droits des migrants, de promouvoir la valeur et le respect de la diversité culturelle, d’apporter des alternatives à la « fuite des cerveaux ».
En partant des conditions géopolitiques mondiales, les participants s’intéresseront aux aspects politiques, sociologiques et démographiques de la migration et se pencheront sur les évolutions actuelles et les scénarios à venir. Ils mettront en valeur le potentiel de développement que représente ce phénomène social dans un monde où migration et intégration deviennent synonymes d’opportunité et d’espoir à la fois pour les migrants, pour leur pays d’origine et pour l’Europe.
Plusieurs intervenants se pencheront sur la problématique des femmes, longtemps considérées comme la « part invisible » de la migration, alors qu’elles représentent 49% des migrants, selon les estimations de la Division de la population des Nations Unies.