Quelque 400 scientifiques, experts et décideurs venant des zones arides du monde entier ont adopté la Déclaration de Tunis sur les recherches à mener en priorité en vue de promouvoir le développement durable dans les zones arides et de lutter contre la désertification. La Déclaration a été adoptée à l’issue d’une réunion de trois jours, co-organisée par l’UNESCO, la Conférence sur l’avenir des terres sèches, un événement marquant de l’Année internationale des déserts et de la désertification des Nations Unies. Parmi les domaines de recherche considérés comme prioritaires par la Déclaration, on peut citer : l’interdépendance et conservation de la diversité culturelle et biologique ; la gestion intégrée des ressources en eau ; l’identification de moyens d’existence durables pour les habitants des zones arides ; les énergies renouvelables convenant au développement des terres sèches, la gestion des catastrophes naturelles et de celles causées par l’Homme, le coût de l’inaction en matière de dégradation des sols*.
Dans son discours de clôture, Walter Erdelen, Sous-Directeur général pour les Sciences de l’UNESCO, a déclaré qu’il espérait que la Déclaration « constituerait pour la communauté scientifique et les décideurs un grand pas en avant sur la route commune vers la promotion du développement durable dans les zones arides et vers les objectifs du Millénaire. Nous devons promouvoir et mettre en oeuvre une véritable science pour le développement des terres arides ».
L’enjeu du développement des terres arides est évident quand on sait que la désertification menace plus du tiers de la surface de la Terre, qu’elle affecte directement la vie de plus de 250 millions d’êtres humains et en menace 1,2 milliards d’autres dans 110 pays. Parmi les personnes affectées dans l’Afrique sub-saharienne, on estime que 60 millions se déplaceront vers l’Afrique du Nord et l’Europe d’ici 2020.
L’impact économique est également considérable. Les pertes agricoles du fait de la sécheresse et de la désertification sont estimées à 42 milliards de dollars par an. Et 2,4 autres milliards de dollars sont dépensés chaque année pour combattre la dégradation des sols. Les experts pensent que le problème est susceptible d’empirer.
Cette conférence, sponsorisée par l’UNESCO, marque 50 ans de recherche sur les zones arides menée par les Nations Unies. Elle s’est tenue sous le haut patronage du Président de la République de Tunisie, Zine El Abidine Ben Ali, du ministère tunisien de l'Environnement et du Développement durable, de l’OSS, du FEM, du DDPA et du Gouvernement flamand de Belgique. Avec le concours des organisations partenaires suivantes : CEM, FAO, CIUS, IFAD, NORAD, UN/ISDR, UNCCD, PNUD, PNUE, UNU, OMM, et le Bureau d’études sur les terres arides de l’Université de l’Arizona (Etats-Unis).
* * La Déclaration est disponible à www.unesco.org/mab/ecosyst/futureDrylands.htm
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