C'est ainsi que la Présidente du Parlement européen a salué l'accord intervenu à Laeken entre les Quinze: "le Conseil européen, comme nous le lui demandions, a tiré les leçons de l'échec de la méthode strictement intergouvernementale de révision des traités. En effet, l'élaboration du Traité de Nice a démontré que pour parvenir à un résultat qui emporte l'adhésion de nos concitoyens et assure l'efficacité des institutions, il est essentiel d'établir un dialogue avec la société civile et d'impliquer activement les parlementaires nationaux et européens dans le processus de réforme des traités. Pour ces raisons, je salue la naissance de la Convention.
Nous avions dit qu'aucun sujet ne devait être tabou, le Conseil européen semble l'avoir compris en ne limitant pas le mandat de la Convention. Les questions posées dans la déclaration de Laeken sont très nombreuses et recoupent les préoccupations du Parlement. Je fais confiance aux membres de la Convention et à son présidium pour y répondre et ouvrir la voie à un processus constitutionnel qui garantira le respect de la méthode communautaire. Nous voulions aérer le débat européen, je me réjouis que les Quinze aient relevé ce défi. L'engagement européen de Valéry Giscard d'Estaing, dont je salue la nomination à la présidence de la Convention ainsi que celui de Jean-Luc Dehaene et Giuliano Amato comme Vice-présidents, me confortent dans l'idée que la Convention aérera effectivement le débat et les méthodes de travail de l'UE. La Convention va définir ce que sera l'Union européenne du futur.
A Laeken les Quinze ont confirmé leur engagement à agir de concert en Afghanistan. Pour donner une visibilité à leur présence sur la scène internationale il était très important qu'ils marquent leur volonté d'être présents, ensemble, au sein de la force internationale de sécurité. La priorité qu'ils accordent à l'aide humanitaire et à la reconstruction prouve leur détermination à soutenir le peuple afghan qui ne doit pas devenir l'oublié de l'après taliban.
Alors que la violence infernale est de plus en plus forte chaque jour, la position du Conseil européen sur le Moyen-Orient m'apparaît comme équilibrée, déterminée et mettant chacun devant ses responsabilités. Je suis satisfaite qu'il ait, comme je l'avais demandé lors de mon intervention, insisté sur la nécessité qu'il y a à établir, dans l'intérêt des deux parties un mécanisme impartial de surveillance.
Alors que se profile le nouvel élargissement, la position du Conseil européen sur les nouvelles adhésions confirme l'irréversibilité du processus. Les Quinze, et je m'en félicite, ont également adressé un message d'espoir à la Bulgarie et à la Roumanie."
Pour plus d'information : Jacques NANCY, +32/476.96.96.72