Le lancement du Système d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets dans l'océan Indien aura lieu lors de la 23e session de l’Assemblée de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, qui se tiendra du 21 au 30 juin au siège de l’Organisation à Paris. L’Assemblée, qui se réunit tous les deux ans, est composée des 131 Etats membres de la COI et constitue l’organe suprême de décision de la Commission. Au cours de sa session du mois de juin, elle approuvera le Plan d’action pour le Système d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien et établira le Groupe intergouvernemental de coordination (GIC) de celui-ci.
Ce groupe, qui se chargera d’administrer le système, sera constitué de représentants des 27 pays de l’océan Indien, lesquels bénéficieront de l’assistance d’un secrétariat fourni par la COI. Le GIC devrait tenir sa première réunion peu après l’Assemblée de la COI.
Le cadre du Système d’alerte aux tsunamis et d’atténuation de leurs effets dans l’océan Indien a été établi lors de deux réunions de coordination organisées par la COI, auxquelles ont participé des pays de la région, des Etats donateurs, ainsi que d’autres partenaires institutionnels. Il s’agira d’un “réseau coordonné de systèmes nationaux” dont les biens et installations seront “détenus et gérés par les Etats membres qui les hébergent ou en assument la responsabilité”.
Depuis le tsunami du 26 décembre dernier, la COI et ses partenaires ont mis en place un système provisoire pour le bassin de l’océan Indien, avec des informations sur les tsunamis fournis par le Centre d'alerte aux tsunamis dans le Pacifique et l’Office météorologique japonais. Le système définitif, dont le travail de préparation est déjà en cours, devrait être pleinement operationnel d’ici juillet 2006. Il sera composé de réseaux sismographiques perfectionnés dans la région, de réseaux de marégraphes transmettant des données en temps réel et de capteurs de pression en eaux profondes.
Dans le cadre d’une iniciative accélérée destinée à détecter la présence ou l’absence d’un tsunami après un tremblement de terre de grande magnitude, la COI a supervisé l’installation ou la modernisation de marégraphes. Outre l’enregistrement de données concernant les changements climatiques et les variations du niveau de la mer, ces instruments transmettent déjà des informations en temps réel qui devraient permettre de détecter un tsunami dans un laps de temps de dix minutes.
Saluant les efforts déjà entrepris pour mettre en place ce Système, le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, qui interviendra lors de la séance d’ouverture de l’assemblée de la COI, a rappelé que « la prévention des catastrophes n’est pas qu’une question d’outils scientifiques et technologiques » et que « la partie la plus difficile du travail reste encore à faire ».
Il a poursuivi : « La prévention des catastrophes demande aussi la préparation des populations au niveau local. Elles ont besoin d’être éduquées et informées afin d’être préparées face aux tsunamis et aux autres grandes catastrophes et afin de savoir comment réagir si une alerte est lancée ».
« Le tsunami de décembre dernier nous rappelle à quel point les populations côtières sont vulnérables. Nous devons conserver l’élan des six derniers mois afin d’être sûr que nous serons prêts quand le prochain tsunami frappera, dans l’océan Indien mais aussi dans beaucoup d’autres régions à risque, tel que la Méditerranée, les Caraïbes et le Pacifique du Sud-Ouest ».
Les équipes de la COI ont également entrepris des études d’évaluation des besoins de plusieurs pays de l’océan Indien en vue de les aider à mettre en place leurs plans nationaux de prévention des catastrophes naturelles, comprenant notamment des programmes de sensibilisation du public, des moyens de communication et d’autres infrastructures vitales telles que des routes d’évacuation, des abris d’urgence et des installations médicales.
L’Assemblée de la COI examinera également l’état d’avancement d’autres programmes de la Commission, tels que le Système mondial des systèmes d'observation de la Terre (GEOSS), la gestion des données oceanographiques, les recherches sur le climat, les efflorescences algales nuisibles, le dioxyde de carbone océanique et le recensement de la vie marine. Elle abordera aussi des questions telles que le transfert de technologies marines, le renforcement des capacités et le développement durable des petits Etats insulaires.
Durant l’Assemblée de la COI, le Dr. Donald Anderson du Département de biologie de la Woods Hole Oceanographic Institution (Etats-Unis) donnera une Conférence à la mémoire d’Anton Bruun sur le thème « Ecologie et océanographie des efflorescences algales nuisibles : les approches multidisciplinaires de la recherche sur les écosystèmes et de leur gestion ». Cette conférence aura lieu le lundi 27 juin à 15h15 dans la Salle II de l’UNESCO.
Les journalistes souhaitant couvrir l’Assemblée de la COI doivent demander une accréditation au Bureau de l’information du public de l’UNESCO.
Partager | |||
Google + | |||
Messenger | Blogger |