La Commission européenne a adopté une stratégie de lutte contre les mines terrestres antipersonnel dans le monde et a réservé pour ce faire un budget de 140 millions. La stratégie, qui s’étalera sur la période 2005-2007, vise à atténuer la menace que représentent les mines terrestres antipersonnel, à alléger les souffrances endurées par les victimes des mines ainsi qu’à favoriser leur réintégration socioéconomique et à renforcer la capacité locale et régionale de lutte contre les mines. L’adoption de cette stratégie coïncide d’une part avec la première conférence d’évaluation du Traité sur l’interdiction des mines, qui se déroule à Nairobi du 29 novembre au 3 décembre, et au cours de laquelle la commissaire chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage s’adressera aux participants par vidéoconférence, et d’autre part avec la Journée internationale des personnes handicapées (3 décembre).
La commissaire chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, Benita Ferrero-Waldner, s’est exprimée en ces termes: “La première conférence d’évaluation du Traité sur l’interdiction des mines est l’occasion de dresser un premier bilan des progrès accomplis sur ce problème dévastateur. Alors que nous publions notre stratégie pour les deux prochaines années, j’ai conscience de l’énormité de la tâche qui nous attend pour éliminer la menace que constituent les mines terrestres antipersonnel, mais je suis sûre qu’avec le temps et l’engagement politique, cette mission ne sera pas impossible.”
La stratégie de la Commission régira la programmation des fonds communautaires consacrés pendant la période 2005-2007 à la lutte contre les mines terrestres. Le principal objectif de la stratégie est d’aider les pays qui souffrent de la présence de mines terrestres et d’engins non explosés et de rétablir les conditions nécessaires pour assurer la sécurité de leurs populations et leur développement économique et social. Elle vise également à réduire dans toute la mesure du possible le risque de voir ces mines faire de nouvelles victimes. La Commission espère ainsi franchir une première étape importante sur la voie qu'elle s'est tracée, à savoir un objectif de zéro victime.
Pour y parvenir, la Commission offre une assistance accrue aux États parties au Traité sur l’interdiction de mines, récompense leur engagement à détruire les stocks et à procéder à des actions de déminage et offre aux autres une importante incitation à l’adhésion. Les populations des États non parties au Traité sont protégées par des opérations massives d’éducation à l’interdiction des mines, la délimitation et le marquage des zones minées et la fourniture d'une assistance aux victimes.
Depuis l’entrée en vigueur, il y a cinq ans, du Traité sur l’interdiction des mines, l’Union européenne a consacré plus de 700 millions d’euros à l’élimination du danger que constituent les mines terrestres antipersonnel. La Commission se félicite de la ratification du Traité par l’Ethiopie le premier jour de la conférence de Nairobi, portant le nombre total d’États signataires à 144.
Informations complémentaires:
http://www.europa.eu.int/comm/external_relations/mine/intro/index.htm
L’équipe de production de la DG RELEX produit une brève vidéo intitulée “To Walk
Free of Landmines in Africa” qui sortira dans le courant de la semaine. Les personnes désireuses d’obtenir des copies de cette vidéo, qui pourra être librement diffusée, peuvent contacter directement Neal Boyle (NealBoyle@esras.com).