Ref. :  000015609
Date :  2004-11-18
langue :  Français
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Intervention du Premier Ministre à la Résidence Los Pinos - Mexico


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Merci monsieur le Président.

C’est moi qui vous exprime notre profonde gratitude pour la qualité de votre accueil et je veux vous dire que tous ceux qui ont participé aux différents événements auxquels nous allons nous associer doivent être remerciés pour la qualité de la mobilisation et de l’organisation. Je voudrais vous remercier des échanges que nous avons eus ce matin, puisque j’avais trois objectifs principaux dans ce voyage : venir avec vous pour parler de politique internationale pour renforcer encore nos positions communes, parler ensemble d’actions pour la diversité culturelle et valoriser nos échanges économiques.

Sur les questions internationales, vous venez de le dire, monsieur le Président, la position de la France est très proche de celle du Mexique sur l’ensemble des grands sujets. Vous avez parlé de la réforme de l’ONU : c’est un sujet qui nous tient à cœur ; nous voulons renforcer l’ONU source de Droit, nous voulons renforcer son organisation, son efficacité, sa légitimité. Nous voulons améliorer la composition et le fonctionnement de la Commission des droits de l’Homme, nous voulons un net renforcement du rôle et des moyens du Haut commissaire aux droits de l’Homme et une meilleure prise en compte des droits de l’Homme par le Conseil de Sécurité. Nous voulons aussi, tout comme vous, une réforme du Conseil de Sécurité, qui nous permettra de renforcer l’autorité du Conseil pour assumer cette mission de l’ONU de responsabilité de protéger les pays menacés. Nous avons aussi, en effet, sur Haïti, le souhait de participer à des actions communes, notamment dans le domaine de la santé et dans le domaine de la police.

Sur les autres sujets, je voudrais dire ici combien nous partageons les inquiétudes sur la situation au Proche-Orient. J’ai fait part au Président Fox de la position de la France quant à l’Irak, sujet qu’il connaît bien. Pour nous, la solution aux problèmes qu’affronte l’Irak est avant tout politique. Il s’agit de rendre les Irakiens maîtres de leur destin. Pour cela, nous sommes évidemment très attachés à la résolution 1546 qui fixe des échéances précises, qu’il importe pour nous de respecter, en particulier la tenue des élections générales en janvier 2005. Nous participerons donc à la réunion de Charm-El-Cheik, dans un esprit ouvert et constructif, avec la volonté qu’elle soit utile et qu’elle contribue effectivement à renforcer le soutien que le processus de transition qui a été fixé par cette résolution 1546 recueille soutien, en Irak et aussi dans les pays de la région. La France, avec ses partenaires, notamment au sein de l’Union européenne, est prête à contribuer à la reconstruction politique et économique de l’Irak.

Nous avons fait aussi, naturellement, un tour d’horizon complet sur les conséquences de la situation internationale, notamment en ce qui concerne les problèmes de développement et la suite de la conférence de Monterey, qui nous a fixés des objectifs importants quant à la lutte contre les inégalités économiques et sociales. Je voudrais dire que, sur tous ces sujets, la grande proximité politique entre le Mexique et la France est évidente, et elle mérite d’être soulignée.

Je voudrais également souligner le deuxième point et le deuxième objectif de ce voyage. Vous l’avez dit, monsieur le Président, c’est ensemble que [nous devons] organiser notre mobilisation pour la diversité culturelle. Nous avons, à l’UNESCO, une convention dont il faut obtenir la signature en 2005. Nous souhaitons développer un certain nombre d’actions en commun pour promouvoir ces idées de diversité culturelle qui sont tant attachées à nos identités nationales. La diversité culturelle sera renforcée par toutes les initiatives d’échange qui sont multipliées, mais aussi par les événements comme le festival du cinéma ou comme l’exposition qui se tient actuellement en France dans le célèbre musée de Lille, qui montre combien les événements culturels sont l’occasion d’associer nos populations à cet engagement qui est le nôtre pour la diversité culturelle.

Enfin, troisième grand sujet : notre coopération économique. Elle est très importante. C’est notre façon à nous de vivre la mondialisation, la mondialisation dont on ne veut pas avoir peur, mais dont on sait bien que l’opinion publique peut avoir peur, ayant le sentiment que la mondialisation n’est favorable qu’aux très grandes entreprises, aux très grandes structures. Ce que nous souhaitons, c’est que les petites et moyennes entreprises, qui sont un peu des structures médiatrices entre l’économie d’une part et la population d’autre part, participent elles aussi aux échanges, puissent construire des alliances internationales et puissent ainsi participer, non seulement au développement économique, mais aussi à la politique de l’emploi. C’est pour cela qu’en France, nous développons une politique de soutien à l’exportation des petites et moyennes entreprises, pour la création d’emploi, un emploi enraciné, un emploi peu délocalisé, mais un emploi qui sait s’ouvrir aux données internationales et s’ouvrir aux marchés émergents. Nous avons, avec le Mexique, des situations de croissance qui sont en partie comparables, puisque nous sortons, l’un et l’autre, d’une difficulté de croissance majeure. La France a connu, depuis l’an 2000, une rupture de croissance jusqu’en 2003. Nous sommes maintenant repartis dans des processus de croissance plus affirmée, c’est-à-dire des processus de développement de l’emploi. Nous voulons mobiliser toute notre énergie pour que nos pays puissent profiter de l’emploie que crée la croissance. Mais la croissance a comme moteur les échanges internationaux ; elle a comme moteur, évidemment, la consommation ; elle a comme moteur l’investissement. Mais la croissance a aussi comme moteur l’échange international et nous sommes très heureux de voir qu’avec le Mexique, nous pouvons développer ces échanges, notamment grâce aux petites et moyennes entreprises.

Enfin, je dirais que c’est avec plaisir que nous renforçons, par cette rencontre, le dialogue transatlantique et notamment les relations entre l’Europe et les Amériques. L’Amérique, c’est un pays, mais c’est aussi un continent et nous sommes très heureux de pouvoir montrer ainsi que nous participons à la dynamique, à notre façon aussi, de la relation transatlantique.

Merci à vous.


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