42 experts spécialisés dans le domaine du patrimoine matériel et immatériel, provenant de 23 pays à travers le monde, ont adopté à l'issue d'une Conférence internationale de quatre jours, organisée conjointement par l'Agence japonaise pour les affaires culturelles et l'UNESCO, la Déclaration de Yamato sur les approches intégrées de la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel.
La Conférence, qui a été inaugurée par le Directeur général de l'UNESCO, s'est tenue à Nara , au Japon, à l'occasion du 40 ème anniversaire de la Charte de Venise (1964) et du 10ème anniversaire de la Conférence de Nara sur l'authenticité (1994). Elle s' inscrit également dans le contexte de la future entrée en vigueur de la Convention sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (adoptée en 2003), et des débats qui ont lieu sur les voies et les moyens d'une éventuelle coopération entre ladite Convention de 2003 et la célèbre Convention de l'UNESCO sur le patrimoine mondial, culturel et naturel de 1972.
La Conférence de Nara avait par ailleurs un objectif encore plus ambitieux : élargir le champ des discussions ainsi que la compréhension mutuelle entre les experts des deux catégories de patrimoine et leur coopération
Ce que souligne la Déclaration de Yamato, c'est l'importance de conserver de manière indépendante les deux catégories de patrimoine, et de tenir compte à la fois de leur interdépendance et de leurs spécificités. La Conférence fera date parce qu'elle a non seulement réuni des experts de la sauvegarde du patrimoine mais aussi parce qu'elle les a invités à partager une vision globale et actuelle du patrimoine culturel et de sa diversité et à discuter de l'éventualité d'approches intégrées en vue de sa sauvegarde. Ces éventuelles approches intégrées devront, en particulier, être orientées vers les populations, s'occuper à la fois du patrimoine matériel et du patrimoine immatériel, et prendre en considération les particularités du contexte culturel spécifique des communautés concernées. Cette approche est tout particulièrement importante pour la sauvegarde du patrimoine immatériel car celle-ci est mise en oeuvre par les citoyens. Il est donc crucial de protéger les circonstances qui permettent aux communautés de recréer en permanence leurs expressions culturelles. La Déclaration a également reconnu la difficulté qui existe à appliquer le concept d' « authenticité », tel qu'il est compris dans le contexte de la Convention de 1972, au patrimoine culturel immatériel, et tel qu'il est défini dans la Convention de 2003.
L'UNESCO souhaite que la Conférence et l'esprit de la Déclaration de Yamato ouvrent la voie à la discussion et à l'élaboration de nouvelles approches.
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