L'abolition de la traite négrière, commémorée le 23 août par l'agence de l'ONU pour l'éducation et la culture, au siège de l'organisation à Paris, sera l'occasion de réfléchir sur les conséquences d'une tragédie sans précédent qui a entraîné des bouleversements affectant la vie et les traditions culturelles de millions d'êtres humains dans les continents impliqués.
« L'objectif de cette journée est d'offrir l'occasion de réfléchir ensemble sur les causes historiques, les modalités et les conséquences de la tragédie sans précédent que fut l'esclavage, conséquence de la traite négrière, une tragédie longtemps occultée ou méconnue », déclare le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ( UNESCO ), Koïchiro Matsuura, dans son message à l'occasion du 23 août, ainsi que le rapporte un communiqué paru aujourd'hui.
« La traite négrière n'a pas seulement bouleversé la vie de millions d'êtres humains arrachés à leur terre et déportés dans les conditions les plus inhumaines, elle a également entraîné des échanges culturels qui ont profondément et durablement influencé les moeurs et croyances, les relations sociales et les connaissances dans les continents impliqués », ajoute-t-il, avant d'évoquer les nouvelles formes d'esclavage.
« Bien qu'aboli et sanctionné dans les instruments internationaux, [l'esclavage] reste encore pratiqué et affecte aujourd'hui des millions d'hommes, de femmes et d'enfants de par le monde », souligne le communiqué.
Le 23 août a été proclamé Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition par la Conférence générale de l'UNESCO, en mémoire de l'insurrection à Saint-Domingue en 1791.
L'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2004 Année internationale de commémoration de la lutte contre l'esclavage et de son abolition, rappelle le communiqué de l'UNESCO.
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