Les pays de l'OCDE ont créé un groupe de réflexion pour fédérer les efforts des pouvoirs publics, des entreprises et de la société civile contre les courriers électroniques non sollicités ou spams. Cette initiative qui intègre de façon optimale les différentes parties prenantes, est la plus complète et stratégique qui ait été prise à ce jour.
Le spam sape la confiance des internautes, réduit la productivité, contribue à la propagation des virus informatiques et accroît les coûts pour tous les acteurs. D'où l'urgence d'une étroite coopération internationale pour lutter contre ce phénomène. En l'état, un certain nombre de pays disposent de plusieurs autorités compétentes pour agir contre le spam.
Le Groupe de réflexion de l'OCDE permettra de mieux centrer les travaux sur les questions prioritaires et d'améliorer la coordination entre les différentes communautés responsables des politiques dans ce domaine. Parmi les objectifs clefs figurent la coordination des politiques internationales de lutte contre le spam, l'incitation à l'adoption de pratiques optimales par les entreprises industrielles et commerciales, la promotion de meilleures mesures techniques pour combattre le spam, la sensibilisation et plus ample information des consommateurs et aussi l'amélioration de l'application transfrontière des lois. Cette initiative devrait avoir des retombées positives tant pour les pays développés que pour les pays en développement.
La création du Groupe de réflexion de l'OCDE sur le spam reflète un consensus. L'OCDE est en effet, par son approche large et ouverte, ses compétences pluridisciplinaires et son réseau de contacts avec des pays et des économies non membres, parfaitement adaptée pour coordonner et compléter les actions de lutte contre le spam sur la scène nationale et internationale.
Le Groupe de réflexion a deux ans pour étudier les stratégies anti-spam en place ou en gestation dans l'ensemble des secteurs d'activité ; développer et promouvoir une "boîte à outils" anti-spam orientée vers des stratégies, solutions et accords concrets ; et définir une stratégie de sensibilisation du public pour soutenir les efforts de lutte contre le spam à l'échelle mondiale.
Dans le cadre de leur action contre le spam, les pays de l'OCDE tiendront un Atelier international sur le spam à Busan (Corée), les 8 et 9 septembre 2004. Dans le sillage du premier Atelier, tenu à Bruxelles les 2 et 3 février 2004 à l'invitation de la Commission européenne, ce deuxième atelier sera un moment clé pour un débat public sur les priorités du Groupe de réflexion de l'OCDE sur le spam.
Organisé sous l'égide du Ministère coréen de l'information et de la communication, l'Atelier de Busan réunira des représentants des gouvernements, de l'industrie, de la société civile et des milieux universitaires. Il sera ouvert aux médias et au public sous réserve d'inscription préalable. Les thèmes abordés seront notamment les suivants :
- Les prochaines étapes de l'élaboration d'une "boîte à outils anti-spam".
- Les solutions pour de limiter le spam via la gestion des réseaux.
- Le recours à l'authentification et à des outils techniques pour réduire le spam.
- Les moyens de réduire le spam sur téléphone portable et messagerie instantanée.
- Le renforcement de la collaboration avec les pays membres de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et, de façon générale, avec les pays n'appartenant pas à la zone de l'OCDE.