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Date :  2004-02-25
langue :  Français
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Vers une politique d'état pour la culture

Projets pour l'année 2004


Ce ne sont pas les instances gouvernementales qui font la culture, mais les artistes, les écrivains, les musiciens, les artisans, les cinéastes, les gens de théâtre et aussi, bien entendu, le publique qui accompagne, stimule ou critique les créations, plus ou moins réussites, des autres. Les autorités de l'État à l'échelon à l'échelon national, provincial ou municipal, se doivent de soutenir ce qui est un essor spontané tout au long du pays en corrigeant les distorsions provoquées par un marché grossièrement concentré, tout en valorisant les capacités des différentes catégories socio-éducatives sont capables de faire. Je ne dis pas que toutes les expressions culturelles ont la même valeur, mais quelques-unes des plus simples ou spontanées ne sont que des échelles pour en atteindre d'autres, plus complexes. Il faut aider ceux qui pour le moment ne peuvent en franchir que la première marche, en leur montrant qu'il y en a d'autres, peut être plus exigeantes mais aussi plus satisfaisantes pour ceux qui peuvent les comprendre.Par exemple, c´était très émouvant de voir des dizaines de petits ensembles de jeunes (à partir de l'âge de cinq ans), recrutés la plupart du temps dans des quartiers pauvres, montrer leur habilité en jouant aussi bien "La Cucaracha" que Mozart et Beethoven -sans partitions, car c'est ainsi qu'on leur a appris- au Théâtre National Cervantes, les 21 et 22 novembre 2003.

Compte tenu du rôle de la créativité libre dans la formation d'une culture nationale, il faut voir si, de toutes façons, il est utile d'avoir une "politique d'Etat", comme l'on dit souvent. Ce sujet a des profondes implications philosophiques et politiques, car si l'on met trop l'accent la-dessus, on risque de tomber dans le monopole où l'autoritarisme d'Etat dont on a vécu des expériences très malheureuses. Pourtant, ces expériences négatives ont eté généralement associées à des régimes dictatoriaux, ce qui fait qu'elles ne soient pas pertinentes chez nous, un pays déjà immunisé à ce genre de régimes. Ce qu'il faut analyser, à l'intérieur d'un système de libertés publiques, c'est si l'Etat, après avoir obtenu un large consensus national, peut contribuer à ce que la culture prenne une certaine direction prenant le pas sur les propositions officielles, ou bien s'il faut soutenir et financer simplement toutes les activités existantes, selectionnées d'après un critère purement artistique, ou "culturel" dans le sens strict ou traditionnel du mot. Mais quelle différence y-a-t-il entre la culture comprise dans un sens "strict" ou "traditionnel" et une autre comprise dans un sens "large"? Il n'y a pas une seule réponse à cette disjonctive et l'exigeance de son éclaircissement a provoqué de discussions philosophiques profondes, dont le reflet s'est projeté sur l'action du gouvernement. Il faut lancer un débat plus précis à ce sujet, et pour ce faire on tentera, cette année, de l'organiser sous la forme d' un congrès, en éspérant aussi qu'il gagne l'opinion publique et les médias.

Pour ordonner ce débat ainsi que l'action de ce Secrétariat, on propose d'agir sur les domaines suivants:

1. Renforcement de l'identité nationale, dans un contexte latinoaméricain,
tout en valorisant la diversité culturel de notre pays et de notre continent. Pour ce faire, il faut soutenir les projets culturels voulant se rendre indépendants des influences de la mondialisation, tendants à une homogénéisation excessive, sans pour cela s'isoler du monde. Il faut compenser les effets d'un marché "laissé à lui même", qui sous l'apparence de permettre une plus grande libérté de choix, en fait nivèle vers le bas et renforce les centres de pouvoir internationaux. Personne ne peut l'acepter ni le souhaiter, même ceux qui pensent avec des critères indépendants au sein de ces mêmes centres.

2. Rôle social de la culture, en mettant l'accent sur ses expressions populaires.
On va contribuer à ce que les centres culturelles tels que les bibliothèques, les orchestres ou les théâtres, prennent en charge aussi des fonctions d'appui à la communauté, surtout pour les secteurs les plus frappés par la crise.


3. Descentralisation géographique.
On emmenera des nouveaux musées et d'autres centres culturels en province, et en même temps, on fera circuler des expositions temporaires du patrimoine artistique de la ville de Buenos Aires et des différentes orchestres et chœ;urs qui y ont leur siège.

4. Entretien et actualisation des institutions culturelles classiques
telles que la Bibliothèque Nationale, les musées et les théâtres nationaux, les orchestres et les chœ;urs.

5. Obtention de fonds additionnels destinés à l'activité culturelle.
L'apport de fonds privés, l'augmentation du budget consacré à la culture et l'utilisation plus efficace des fonds existants constituent un problème.

6. Utilisation des médias pour la diffusion de la culture.
Les médias (journaux, radios, télévision), surtout les nationaux, doivent améliorer leurs contenus. Pour arriver à ce résultat, il faut compter sur la collaboration du Secrétariat aux Médias. Il y a aussi la nécéssité d'organiser des programmes en commun avec le Secrétariat au Tourisme.

1. Renforcement de l'identité nationale, dans un contexte latinoaméricain

a. Un Centre de Culture Politique Argentine et Latino-américaine sera ouvert. On y hébergera des nombreuses collections historiques, des archives, des affiches et des livres relatifs à l'activité politique de notre pays et de notre région. On nous a déjà promis la donation de très importants matériels, qui ne sont pas encore tombés dans le domaine publique. On utilisera un très grand bâtiment placé au centre de la ville de Buenos Aires, dont la restauration est très avancée et qui était destiné au Musée d'Art Oriental, où fonctionnera aussi un centre de recherche.

b. La création d'un Institut de Recherche Historique est étroitement liée à ce que nous venons de dire. Il s'ajoutera à d'autres consacrés à San Martín, à Belgrano, à Brown, à Newbery, à Juan Manuel de Rosas, à Juan D. Perón, à Eva Perón, etc., pour approfondir la connaissance de ceux qui ont contribué à la construction de notre pensée politique. Les activités de tous ces instituts de recherche, ainsi que celles d'autres centres qui, bien qu'appelés "musées", sont principalement des bibliothèques ou des centres de recherche (le Sarmiento, le Mitre, le Roca, le Rojas) jouent un rôle fondamental pour atteindre ce même objectif.

c. La Comission Nationale de Bibliothèques Populaires (CONABIP) lancera un projet de publication d'œ;uvres classiques et modernes, aussi bien nationales qu'étrangères. L'Institut National d'Ethnologie et de Pensée Latino-américaine collaborera dans cette tâche, dont le but est de promouvoir la connaissance et la diffusion de la culture des peuples originaires de notre pays et du continent.

d. L'Institut National du Cinéma et des Arts Visuelles (INCAA) dont l'administration est autonome, continuera à appuyer le cinéma national, qui contribue significativement à la construction de l'identité nationale (et Latino-américaine). On continuera fermement à signer des contrats de co-distribution et co-production avec des différents pays, tel qu'on l'a fait avec l'Italie en octobre 2003, d'après lequel les salles italiennes s'engagent à distribuer notre filmographie et nous, de notre part, à faire de même avec les films italiens en Argentine à travers le réseau de salles appuyé par l'INCAA.

e. L'Institut National du Théâtre, où plus de mille groupes indépendants trouvent de l'appui, est un autre instrument contribuant à la création de l' idéntité nationale et régionale qui, nonobstant, ne refuse pas la production internationale. Cet Institut a été en crise ces dernières années à cause des difficultés dans l'obtention de fonds. Pour résoudre ce problème et lui donner davantage d'autarcie financière sans lui faire perdre son autonomie, il faut modifier ou réinterpréter son statut. Cette autonomie est basée sur la selection par concours de sa comission directive, qui planifie la politique de l'Institut avec la participation d'un directeur désigné par le Sécrétariat à la Culture.

f. La diffusion de l'art, de la culture et des sciences argentines dans le continent sera faite en collaboration avec avec le Ministère des Affaires Etrangères. Ce versement "à l'extérieur" est complementaire de la stratégie du Sécrétariat à la Culture de "ramener" la réalité Latino-américaine dans notre pays. Les rencontres fréquentes des Ministres de la Culture du MERCOSUR et la réalisation de festivales tels que celui de la Triple-Frontière (avec le Paraguay et le Brésil) contribueront à atteindre ce but. En général, on renforcera la présence argentine à l'étranger, ce qui a déjà été fait dans le Salon du Livre en Espagnol, qui eut lieu à Miami en novembre 2003. On prendra part aussi au Forum Barcelona 2004, un événnement très important organisé par cette ville dont la durée sera de presque deux mois cette année. Les gouvernements n'y sont pas invités, mais des institutions indépendantes et des artistes et des intellectuels. Nonobstant, ce Sécrétariat appuyera la participation argentine. D'autre part, on continuera le programme de bourses pour faire des études à l'extérieur et l'on soutiendra la réalisation des stages et des échanges avec des professionnels de la culture et des artistes étrangers.

g. La Comission Nationale de Musées, Monuments et Lieux Historiques continuera à enregistrer et à proteger les de notre passé et notre patrimoine artistique, notamment architectural. Une loi a été sanctionnée, qui oblige à déclarer la possession de biens archéologiques ou paléntologiques à fin d'éviter sa vente à l'étranger. La reglamentation de cette loi a subi des retards, ce qui a fait que même des institutions nationales en possession de ce genre de biens ne les ont pas encore déclarés. Il faudra y porter remède.

h: Le Musée d'Histoire Nationale, celui du Cabildo de Buenos Aires, ainsi que les autres musées ci-dessus mentionnés, placés partout dans le pays, poursuivront leur tâche de mettre à la disposition du publique les grandes richesses qu'ils possèdent, contribuant ainsi à cultiver la mémoire de notre passé, en essayant de le faire de manière pertinente et comprehénsible pour les nouvelles génerations, à commencer par les écoliers qui les fréquentent en grand nombre.

i. On poussera la sanction de lois ou de decrets pour assurer qu' un pourcentage minimum de productions nationales soit émis par la radio et la télévision, ainsi que de films nationaux par les salles de cinéma. Même si ce domaine dépasse celui de ce Secrétariat, on va garantir aussi que la programmation des radios et de la télévision ,ainsi que les contenus des journaux (sauf ceux en langue étrangère) incluent de préférence des œ;uvres de production nationale.

2 Rôle sociale de la culture, notamment de ses expressions populaires

a. La tâche de mettre en relief la "musique autocthone" poursuivra comme jusqu'à présent, en collaboration avec le Ministère de l'Education National et le Ministère du Développement Social. La présentation des orchestres de jeunes ci-dessus mentionnées en fourmissent un bon exemple.Dans ce but, on a convooqué à des écoliers à une une compétition de dessin pour réaliser des affiches touchant la diversité culturelle. Ces dessins ont été exposés au Musée National de Beaux Arts et l'un d'entre eux sera choisi pour être exhibé dans la voie publique. On utilisera la structure des bibliothèques populaires pour stimuler les activités culturelles les plus diverses (concerts, spectacles de théâtre ou cinéma, etc.), en collaboration avec le Ministère de Développement Social.

On a commencé et l'on poursuivra un projet de peinture murale destiné aux bénéficiares des plans d'aide sociale, chefs de famille des deux sexes, sur des modèles pourvus par des experts. Dans ce cas, l'objectif n'est pas celui d'appuyer la création artistique -ce qui, par ailleurs, devra être fait, éventuellement, en combinaison avec ce projet-ci- mais de donner aux groupes défavorisés une tâche qui remonte l'estime d'eux mêmes, dont le rôle, en outre, devient exemplificateur pour la communauté.

b. La Comission Nationale pour la Protection des Bibliothèques Populaires (CONABIP), continuera, d'une façon dynamique, à distribuer des livres dans tout le pays, ainsi que d'autres bibliothèques municipales ou provinciales après la modification ad hoc de leurs statuts. On favorisera la lecture par la distribution de textes dans des endroits tenus comme étrangers à la culture C'est ce qu'ont fait le Ministère de l'Education National dans les stades de football et ce Sécrétariat dans des autobus de longue distance munis d'un self service de "livres pour le chemin". La Région Emilia-Romagna nous remis en donation des milliers de livres d'auteurs italiens, traduits à l'espagnol, pour qu'ils soient distribués à travers le système de bibliothèques ou dans d'autres endroits possibles.

c. On renforcera les liens avec les sécrétariats à la culture des syndicats et d'autres institutions populaires, tels que les secteurs culturels qui ont été crées dans les usines abandonnées par leurs propriétaires et puis reprises par des groupes de travailleurs au chômage pour les remettre dans le circuit de la production.

d. On favorisera l'artisanat au moyen de marchés spécifiques et d'assitance technique à fin d'augmenter leur qualité artistique.

3. Descentralisation géographique

Le nombre d´institutions culturelles qui dépendent du Sécrétariat d'Etat à la Culture de la
Nation est impressionant. Mais leur dégré de concentration dans la ville de Buenos Aires est encore plus impressionant ou, pour mieux dire, choquant. Le budget du Sécrétariat d'Etat à la Culture de la Nation est plus réduit que celui du Sécrétariat à la Culture de la ville de Buenos Aires, mais il se trouve que la plupart des institutions qui dépensent les ressources nationales siègent à Buenos Aires, tel que la Bibliothèque Nationale, le Musée de Beaux Arts et celui des Arts Décoratifs, plus deux orchestres, de nombreux chœ;urs, un théâtre, une Comission de Monuments et de Lieux Historiques, une pâté de maisons appelée "des Lumières", plusieurs musées spécialisés dans des activités académiques (le Sarmiento, le Mitre, le Roca, le Rojas), ainsi que des instituts de recherche historique. Il y a d'autres musées en province, qui sont gérés et financés par la Nation, comme celui de Tilcara, l'Historique de Salta, deux des Jésuites à Córdoba, celui de la Maison de l'Accord de San Nicolás, la maison natale de Sarmiento à San Juan, celle de l'Indépendence à Tucumán... mais ça ne suffit pas. Nous admettons que chaque province et maintes municipalités réalisent des activités culturelles et certaines d'entre elles leur assignent d'abondants ressources. Mais la Nation se doit d'y agir, pas pour "les aider", mais parce qu'elle est obligée à jouer un rôle actif dans tout le pays et pas seulement dans la ville où siège le gouvernement national. À ce sujet, on a pris plusieurs décisions qui devront être réalisées ou, tout au moins, sérieusement commencées, pendant l'année 2004. Voici une liste des principaux projets.

a. La collection d'art oriental, actuellement emballée dans le Musée d'Arts Décoratifs, sera exposée dans la ville de Rosario dans un somptueux bâtiment qui fut le siège local de la Banque de la Nation.

b. La collection d'art précolombien rangée dans le sous-sol du Musée National de Beaux Arts, rarement exhibée, sera exposée dans une autre ville. Outre que celle-ci, il y a plusieurs collections dans la même situation. Surtout l'une d'entre elles se trouve dans le Ministère des Affaires Etrangères. Il faut accorder avec ses/leurs autorités une politique commune en ce qui concerne son emplacement.

c. Un Musée du Travail et de la Production sera ouvert à Palpalá, dans les faubourgs de la ville de Jujuy, où s'était emplacé la première fonderie argentine. Là-bas, les conditions sont favorables et l'on éprouve l'enthousiasme necéssaire pour lancer le projet. On devra voir comment faire pour que ce ne soit pas seulement une exposition de machines et d'instruments industriels ou agricoles, mais que l'on puisse y entreprendre la recherche de l'histoire locale et compter sur des éléments intéractifs utiles à la formation des écoliers qui le visiteront et du publique intéréssé par ce genre de sujets.

d. Le Troisième Congrès International de la Langue Espagnole, parrainé par la Royale Académie de la Langue et par d'autres institutions Espagnoles, aura lieu à la fin de 2004. Ces congrès ne se réalisent pas dans de villes-capital; les deux précédents ont eu lieu à Zacatecas (Mexico) et à Valladolid (Espagne); le siège de ce troisième congrès sera la ville de Rosario. Bien sûr, on ne traiera pas seulement les problèmes que pose l'usage correct de la langue castillane, mais aussi, sur cette base, on tentera de découvrir et d'analyser les nombreux ponts culturels et politiques que l'on peut parcourir en partageant un patrimoine linguistique et, donc, historique commun.

e. Le Musée National de Beaux Arts est arrivé, il y a déjà un bon moment, à un accord avec la municipalité de Neuquén pour y exhiber toujours l'une des collections de ce musée national. En fait, cela fonctionnera comme une extension de celui-là en dehors de ses propres activités. Les expositions faites jusqu'ici ont eu beaucoup de succès et, après une mise en ordre juridique, cette politique continuera. Pour ce faire, la municipalité est en train de construire un siège très intéressant à l'intention de ce nouveau musée. La Salle Nationale d'Expositions (Palais de Glace) tentera d'accueillir des artistes de toutes les provinces argentines en subventionant partiellement le coût du transport.

f. De nombreux objets artistiques, quelques uns de grande valeur, sont entreposés dans les caves du Musée de Beaux Arts et ailleurs. On entreprendra des tournées pour les montrer partout dans le pays et l'on a commencé par l'exposition d'une collection de quatre-vingt garvures originales de Goya (Los desastres de la guerra-Les désastres de la guerre) à Mar del Plata pendant les mois de janvier et de février; puis, elle continuera son parcours par le pays. D'autres collections s'y ajouteront.

g. Le déplacement de l'Orchestre Symphonique Nationale, même s'il est très onéreux, il se réalise fréquemment. Pour contribuer à résoudre ce problème, elle a creé des petits groupes de ses intégrants pour jouer de la musique de chambre en province. En 2003, ces petits ensembles ont visité les villes de San Luis, La Rioja et San Nicolás, avec une grande répercussion locale.

4. Entretien et actualisation des institutions culturelles classiques

a. La Bibliothèque Nationale est en train de s'organiser à fin de accélérer l'élaboration de l'inventaire et la catalogation de ses biens et de s'assurer contre le vol qui, commis pendant des années, a acquis des dimensions scandaleuses. Normaliser radicalement cette situation prendra du temps et des fonds. Le temps, nous le prendrons pour avancer lentement et fermement et les fonds, nous les chercherons ou nous utiliserons plus efficacement ceux qui existent.

b. Le Musée National de Beaux Arts a un directeur intérimaire. Il fera un concours pour que le charge soit rempli définitivement.

c. On est en train d'organiser un service de conseil pour les musées locaux de tout le pays, à fin de les aider à la restauration des œ;uvres d'art et pour qu'ils adoptent de meilleures techniques de conservation et d'exhibition.

d. Le Palais de la Poste de la ville de Buenos Aires, en grande partie vide, a été adjugé par le gouvernement national au Sécrétariat à la Culture, en spécifiant qu'on ne purra pas y construire des bureaux (sauf certains déjà existants qui appartiennent au Sécrétariat aux Communications) et qu'on doit le destiner à des activités culturelles. La restauration et le dessin architectural de l'intérieur de cette énorme bâtiment prendra du temps, mais il faut commencer dès à présent une occupation partielle et l'on a l'intention de destiner au moins la moitié de l'espace à l'exhibition des œ;uvres d'artistes de province. Par ce processus les provinces se bénéficieront des ressources de la ville capitale et, en même temps, on permettra l'entrée des artistes de tout le pays au grand marché économique et culturel de cette ville. Il y a aussi un autre grand bâtiment, l'ancienne usine électrique du quartier de La Boca, qui est.à la disposition du gouvernement national pour y réaliser des activités culturelles.

5. Obtention de fonds supplémentairs destinés à l'activité culturelle.

a. Dans le but de financer nombre des activités énumérées, ainsi que d'autres dans la sphère du privé, on est en train de considérer la réforme à la Loi du Mécénat, à fin de corriger les erreurs des versions précédentes. D'autres pays de la région ont fait de même et il n'y a pas de raison pour penser qu'il est impossible d'obtenir chez nous une bonne législation à ce sujet.

D'un autre côté, on parle de la mise en place de projets appelés "dette contre culture", poussés par le gouvernement des Etats Unis, qui permettront aux créanciers de la dette extérieure argentine de faire donation de leurs biens culturelles pour que le gouvernement argentin les attribue à des organisations non-gouvernementales (même à de fondations publiques ou semi-publiques) ce qui fera que les donateurs obtiennent un certain bénéfice fiscal dans leurs pays d'origine. Des projets semblables dans les domaines de l'éducation et de l'écologie existent déjà dans des différents pays de la région.

Dans le but d'appuyer ce genre de projets, aussi bien que d'autres visant à l'obtention de fonds publiques et privés pour le financement des activités culturelles, on va créer un Institut de l'Economie des Activités Culturelles.

b. Le Fonds National des Arts contribuera, comme par le passé et avec beaucoup de succès, à financer les artistes et les agents de la culture, et à soutenir économiquement des différentes activités et publications. À la fin de l'année dernière, l'institution a subi une crise due, en partie, à des distorsions dans l'information et à des titres erronés dans des articles des journaux, tirés d'interviews journalistiques. La direction sera renouvelée à la fin de leur mandat selon le statut et l'on mettra l'accent sur l'harmonisation de sa politique avec la politique générale du Sécrétariat.

c. On travaille à la modification de la Loi du Livre à fin de dépasser les difficultés creés para le véto à certains articles de la loi approuvée par le Congrès National. On prépare l'organisation d'un institut, semblable à ceux du cinéma et du théâtre, doté éventuellement des fonds perçus par l'Etat au titre de la TVA appliquée aux matériaux nécéssaires à l'industrie graphique. Le métier demande que cet impôt soit éliminé, mais si le Ministère de l'Economie refuse de supprimer cette perception, on pourrait la garder, mais pour la destiner au fonctionnement d'une institution qui régira et stimulera l'activité des maisons d'édition et des librairies. On peut planifier aussi une activité semblable en ce qui concerne la musique.

d. On établira des liens de collaboration avec les industries culturelles et d'autres activités commerciales y associées (galeries d'art et d'antiquités, production commerciale de disques et de vidéos) ainsi qu'avec avec les réseaux de tourisme par l'intensification des nexes avec les Secrétariats au Tourisme national et provinciaux.

e. Le Ministère de la Production est en train de lancer un vaste plan de construction d'infrastrcture, dont un des objectifs est de créer des postes de travail dans ce secteur. Notre Sécrétariat dessine en ce moment-ci une stratégie pour proposer qu'une partie des fonds de ce programme soit destinée à la récupération du réseau de presque 2000 bibliothèques populaires du pays, à travers la construction d'extensions ou de la réparation des bâtiments existants, et ceci d'une façon massive. Il s'agit de faire que les bibliothèques populaires deviennent des centres culturelles et sociales, en y ajoutant la possibilité de faire des exhibitions de cinéma, de théâtre et de musique, et celle d'offrir aussi de l'attention et de l'éducation sanitaires. L'avantage de ce genre d'investissement est qu'il rend leur puissance aux groupes consacrés aux activités culturelles avec des budgets déjà existents ou augmentés modérément, car le but de l'apport le plus grand est celui d'améliorer ou d'augmenter les biens de capital, ce qui rentrerait dans le budget du Ministère de la Production et non pas dans celui du Sécrétariat à la Culture.

6. Utilisation des médias pour la diffusion de la culture

a. A fin de diffuser les activités du Sécrétariat et de faire une contribution objective à l'analyse des problèmes nationaux, on a utilisé la télévision et l'on a, d'une part, commencé un programme hebdomadaire d'une demie-heure (Dialogue pour comprendre ce qui nous arrive) sur la chaîne nationale, où l'on fait des interviews à des personnalités de la culture, de la recherche et de la pensée politique, comptant sur le temps nécéssaire pour développer leurs idées. D'autre part, on commencera au mois de mars l'exhibition, hebdomadaire aussi, de documentaires sur les fêtes locales dont on a déjà enregistré deux: la Fête de la Fleur, à Escobar, et la Fête du Coton à Presidencia Sáenz Peña (Chaco). Enfin, on continuera le programme Agenda, où, chaque semaine, on présente les activités parrainées par ce Sécrétariat, toujours sur la chaîne nationale.

b. En ce qui concerne les grands spectacles publiques, on les convoquera dans la mesure où des conditions propices seront réunies, mais on ne leur donnera pas la priorité En revanche, on préferera les spectacles réalisés un peu partout dans le pays, comme celui qui, en novembre 2003, l'on a présenté à Quitilipi (Chaco) à l'occasion de la Fête de l'Artisanat Indien. Ce spcectacle a réuni quelques 500 personnes, pour la plupart de la voisine réserve Toba.

On planifie aussi, en collaboration avec d'autres institutions nationales, la présentation en concert de l'Orchestre Symphonique Nationale dans un emplacement publique spacieux comme pourrait l'être la Place de Mai (Plaza de Mayo),. On y jouera de la musique classique adaptée aux enfants et le droit d'entrée solidaire sera pourvu par un jouet.

c. Finalement, en ce qui concerne le rapport avec l'opinion publique et notamment avec la presse écrite, orale ou visuelle, ce Sécrétariat continuera sa politique actuelle, consistant à donner des interviews et à participer dans des conférences et séminaires, sans perdre de vue qu'on risque que ce qu'on a dit -lorsqu'on dépasse la répétition des lieux communs- soit mal interpreté, même de bonne foi. Ce contact permanent est nécéssaire à fin d'assurer la transparence de la gestion et constitue une obligation envers la presse indépendente, l'un des bastions de la libérté. Il est impossible de démentir, cas par cas, les articles qui ne reflètent pas la réalité d'une façon correcte. C'est la trajectoire, aussi bien par le passé que dans le futur, qui se chargera de les corriger


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