Le président de la Commission, M. Prodi, a déclaré: «Le train de mesures adopté aujourd'hui aura pour effet de renforcer l'intégration économique dans la nouvelle Europe à 25. Il constitue une stratégie d'ensemble, qui permettra à l'Europe de faire face à la nécessité urgente de créer plus de croissance et plus d'emplois, et de nourrir des ambitions pour l'avenir».
M. Solbes, commissaire européen, a commenté ces recommandations de la Commission dans les termes suivants: «L'intégration des nouveaux États membres dans le cadre de politique économique de l'UE, au moyen des grandes orientations de politique économique, est une étape importante. Ces pays ont un grand potentiel de dynamisme économique, qui bénéficiera de leur intégration économique effective et de la mise en oeuvre de l'agenda de Lisbonne».
M. Stavros Dimas, commissaire européen chargé de l'emploi et des affaires sociales, a quant à lui déclaré: «Par le respect de ces recommandations, les États membres doivent montrer qu'ils restent déterminés à créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité dans l'Union européenne. Ces recommandations s'inspirent du travail précieux accompli par M. Wim Kok et par ses collègues de la task-force sur l'emploi. Il est temps maintenant de les mettre en pratique».
GOPE: Reconduction de la stratégie d'ensemble
Le principal objet de cette actualisation est d'intégrer les nouveaux États membres dans le cadre actuel de coordination des politiques économiques. Si les défis structurels qu'ils ont à relever ne diffèrent pas fondamentalement de ceux auxquels sont confrontés les États membres actuels, ils sont, dans certains cas, plus astreignants. En effet:
- ces pays ont un niveau de chômage près de deux fois supérieur à celui des Quinze;
- leur déficit budgétaire atteint quelque 6 pour cent du PIB;
- leur niveau de revenu représente moins de la moitié de celui des États membres actuels.
Les grandes orientations restent articulées autour de trois grands thèmes:
des politiques macroéconomiques axées sur la stabilité et la croissance, ce qui passe notamment par une convergence nominale réelle et durable des nouveaux États membres, par des situations budgétaires saines, par une réduction des déficits courants et par des hausses de salaires nominales compatibles aussi bien avec la stabilité des prix qu'avec les gains de productivité;
des réformes économiques propres à accroître le potentiel de croissance de l'Europe, ce qui suppose que les pays adhérents: d'une part, mettent en oeuvre des politiques de l'emploi facilitant les mutations structurelles actuellement à l'oeuvre sur le marché du travail; d'autre part, améliorent leur productivité en favorisant la concurrence, en allégeant les contraintes réglementaires, en renforçant la R&D et en développant leurs marchés des capitaux;
la recherche de solutions plus durables dans les domaines suivants: stabilité économique (notamment pour faire face au vieillissement de la population); stabilité sociale (grâce au rôle essentiel du travail pour sortir les individus de la pauvreté); et protection de l'environnement (un domaine où l'investissement dans les transports et l'énergie peut jouer un rôle important).
En raison de l'ampleur de ces défis, il est clair que les nouveaux États membres vont être confrontés à des choix politiques difficiles. Les grandes orientations de politique économique tiennent compte des spécificités des pays adhérents, par exemple en prévoyant pour eux, dans les recommandations individuelles, des périodes d'ajustement plus longues que pour les États membres actuels.
En ce qui concerne les Quinze, les recommandations formulées dans le cadre des GOPE adoptées par le Conseil européen en juin 2003 restent entièrement d'actualité jusqu'en 2005. Les fiches pays pour l'Allemagne, la Grèce, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni comportent en outre des actualisations succinctes, qui soulignent la nécessité d'un ajustement en matière de politique budgétaire.
Ce document est disponible dans son intégralité à l'adresse suivante:
http://europa.eu.int/comm/economy_finance/publications/broadeconomypolicyguidelines_en.htm
Recommandations pour l'emploi pour 2004
Les «recommandations pour l'emploi» donnent aux États membres des indications individuelles concernant la mise en oeuvre des «lignes directrices pour l'emploi» adoptées en 2003. Par souci de continuité, la Commission ne propose pas de modifier les lignes directrices; par contre, elle a adapté les recommandations pour tenir compte de l'évolution des politiques de l'emploi au niveau national et des conclusions de la task-force européenne sur l'emploi. Les recommandations pour 2004 comportent trois volets:
Quatre recommandations communes, portant sur les axes de réforme prioritaires: accroître la capacité d'adaptation des travailleurs et des entreprises; attirer et maintenir davantage de personnes sur le marché du travail; investir plus et mieux dans le capital humain et la formation permanente; assurer la mise en oeuvre concrète des réformes par une meilleure gouvernance.
Des recommandations individuelles pour chacun des États membres actuels, qui reprennent une bonne partie des recommandations spécifiques de la task-force européenne sur l'emploi.
Une liste de priorités dont les pays adhérents devront tenir compte au moment d'élaborer leurs premiers plans d'action nationaux pour l'emploi, qui s'inspire des priorités recensées par la task-force européenne sur l'emploi et par les «documents d'évaluation conjointe» signés par ces pays et par la Commission.
Ces recommandations font partie des instruments de mise en oeuvre de la stratégie européenne pour l'emploi; elles ont pour but d'indiquer les domaines d'intervention prioritaires dans chaque État membre. Partant de l'hypothèse qu'il ne saurait y avoir de solution «passe-partout», elles proposent donc des mesures spécifiques propres à renforcer le processus d'apprentissage mutuel et d'échange d'expérience qui joue un rôle fondamental dans la stratégie européenne pour l'emploi.
Ce document est disponible dans son intégralité à l'adresse suivante:
http://europa.eu.int/comm/employment_social/news/2004/apr/egl2004_en.html